En l'instant

 

La main ne peut pas traverser la forme

Elle caresse ou frappe...

Pourtant, en tout, l’espace que jamais

Elle ne semble rencontrer.

Dans le silence qui s'offre

Elle abandonne en l'instant l'objet

Et c'est tout un univers.

Les yeux s'ouvrent pour la première fois.

 

 

Déjà ici 

 

 

 

Abyssiales

 

Plus le calme descend en toi

C'est physique, perception accrue

En ces profondeurs, sans peur

Traverser des couches et des couches

De sons étranges, traverser encore

Densité en transparence.

 

 

Ici 

 

 

Sur la nuque, des boucles

 

Comme un entêtement...

C'est vrai, mais si tu es calme dans cette position

La tige se dresse et la corolle s'ouvre.

Et si le vent vient à passer, à souffler très fort ?

La tige en ses racines profondes

Ploie mais ne se brise pas.

Flux électrique, picotements

Au niveau de la nuque

Celle que l'on dit : têtue.

 

 

Merci Conrad

 

 

 

Edgar Degas 

 

"Sa mère disait que l'âme était un oiseau qui vivait dans la nuque des hommes. La nuit, il s'envolait par la bouche, et revenait au réveil quand on mourait, il s'envolait pour toujours."
Hôtel des adieux - Brad Kessler

 

 

Ce n'est pas une technique

La douleur va et vient, aussi en intensité
Il semble que rien ne puisse empêcher cela
Par contre, si je cesse de lutter, donc de refuser
Cet état physique du corps qui se dégrade
Faire avec, et c'est aussi faire ce qu'il y a à faire

Sûrement qu'il est possible de déconnecter
Le signal psychologique que ça va mal
Qui entraîne le mauvais moral
Je ne sais comment faire, et c'est juste qu'il en soit ainsi
C'est le chemin qui n'est pas.

 

 

Tablo Eli tarafından 

Ce n'est pas une technique

 

– Dans un champ rétréci le mouvement est au rétrécissement toujours plus grand.

 

– Mais alors, comment faire ?

 

– S'ouvrir ! quelque soit la densité, quelque soit le niveau où le rétrécissement se fait. C'est bien cela la magie, c'est bien pour cela que rien n'est jamais perdu, c'est bien pour cela qu'il suffit d'un instant, une étincelle... et c'est l'explosion. Mais peut-être que c'est ça qui vous fait peur ? Savoir que c'est à tous les coups une explosion, plus moyen de retourner en arrière.

 

Merci Anna
C'est amour Miche !

Miche
Oui, coup de rein, c'est aussi lâcher prise. 

 

 

Comment dire....

 

Et là tout à coup
Mais c'est idiot
De dire les choses comme ça
Il n'y a pas d'à-coup !

Aucune violence
Le temps ne participe pas
On est passé de l 'autre coté
On y a toujours été.

Suffit de se laisser porter
Ce n'est pas du laisser-aller. 
 

 

 

Dans ton chapeau pointu

 

Apparaître, disparaître

Dans le chapeau du magicien

Ce n'est pas de tout repos

Mais...

 

Plus de peur à l'approche du trou noir

C'est un grand garage 

Non pas une voie de garage

Non !

 

Un garage où ça répare.

 

Ici 

 

 

 

Source 

 

Immédiateté

 

La signature du Verbe est l'effet produit

Immédiat

Effet en conscience, élévation du niveau vibratoire

La force qui redresse et tranche.

 

Ainsi il n'y a pas de maître

Il n'y a personne à suivre

C'est le vivant qui est à l’œuvre

Dans la parole.

 

 

Déjà ici 

 

 

Lève-toi !

Ce feu
J'écoute ta voix.

Elle me parle de là où je ne suis pas
Où jamais je ne serai
Brûlure
Que je ne cherche pas à consoler.

Brasier
Toute entière, je me consume
Phénix lève-toi !

 

C'est le ciel qui respire...

 

C’est au centre de son centre que le guerrier agit
Allant jusqu’au bout de sa lassitude, il se donne à lui-même
Et, soudain, il se dresse et dit : « Non ! ».

Alors quelque chose du mensonge du monde
Se meure dans le tranchant, en lui, en toi
Occasion unique de laisser finir ce qui déjà n’est plus.

De toucher en soi les limites
De lâcher l’espoir cause de désespoir
De voir la peur blottie dans ses propres entrailles.

Et si le cœur s’ouvre encore, dans cette souffrance d’être
Sans s’alourdir au flot de ses propres larmes,
C’est le ciel qui respire.

Toutes les feuilles lavées à grandes eaux
Murmurent doucement dans les bleus
Dans les gris de cette fin de journée,

Plus qu’un seul souffle.

 

 

Plume

 

Je prends tout

Je ne lâche rien

Et tout me lâche

Regarde tout à filer

Regarde je suis là

Plus forte que jamais.

 

 

Ici 

 

 

Mikalojus Konstantinas Ciurlionis

 

 

Des signes... avant-coureurs

 

Tout ce qui se voulait sage
Défait par la folie
Tout ce qui se disait fou
Apaisé.

Ce qui prétendait l'ordre
Désorganisé jusque dans l'atome
Explosion
Aucun nouvel ordre
Ne viendra remplacer celui-là.

 

Tout va bien

 

Tu sais fils, tout va bien
En même temps que les forces s'abandonnent
Les attachements fondent comme neige au soleil
Je ne m'inquiète pas, tous nous passons
Et nous avons le pouvoir de la non souffrance.

Comme un déploiement dans le vide.

 

 

Vincent Serbin  

 

Des vases qui communiquent

 

Quand on est heureux, on est généreux
Quand on est généreux, il nous arrive des choses généreuses
C'est une histoire de vases communicants.

 

 

 

Le petit moteur ronronne toujours...

 
La douleur s'apaise
Le manque s'absente
Le souvenir aussi doux
Qu'un doudou
Ce n'est pas que l'on se raisonne
Non !

Cela résonne ailleurs
Au cœur du vivant.

Kay Nielsen

Cadeau du ciel intérieur

Connaître cette limite où l'on commence à percevoir
Déjà, voir  l'absence de libre-arbitre
Prendre conscience de nos conditions de vie
Cela suffit, à ouvrir en soi
Une porte, accès à un autre niveau de conscience.

Dilatation du temps... se mouvoir doucement
Lumière, intelligence, paysages libres.

De la présence

 

"Seule avec le seul"

Je l'ai lue cette expression

Et de suite, reconnue

C'est tout à fait ça.

Que cela soit dans la joie

Ou dans la résistance

Et même la souffrance

"Seule avec le seul".

Quand chaque geste

Se révèle essentiel

Telle la respiration

Pranique.

Déjà ici 

Les forces de l'éveil

 

L'enfant ne savait pas imaginer le mal
Le mal habitait sa propre imperfection
On ne tarissait pas de reproches et d'exigences
A son encontre
C'est ainsi !
Mais elle ne savait pas imaginer le mal.

A chaque information parvenue jusqu'à elle
Au fils du temps, des massacres, des atrocités
En elle c'était une mort, destruction totale
A chaque fois reconstruire
Et puis un jour ne plus le faire
Inutile !

Inutile de construire, des cités, des théories, des politiques
Des tours à l'assaut du ciel
L'idée de la suprématie de l'homme sur les autres espèces
Inutile !
Vivre, s'éveiller est tout autre
Bruissement des feuilles sous tes pas...

Déjà publié ici

Rompre chaque jour avec l'ancien

 

Tout le monde, il est beau, tout le monde il est gentil... 
Non !!!!
Il y en a de très méchants !

Mais...
Ne pas leur donner la possibilité de s’immiscer
En de mauvaises pensées, mauvaises énergies
Dans nos têtes, dans nos corps, dans nos cœurs.

C'est pas rien ! C'est rompre chaque jour avec l'ancien
Ce n'est pas du déni, c'est autre chose à comprendre
Encore et encore.

... autre chose, tout à fait nouveau.

Tu m'as dit : alors, c'est que tu ne supportes plus la solitude !

Comme prise en faute
Comme si j'avais renoncé à …

Et puis, laisser les choses se poser, là
Chaque chose à sa juste place.

La solitude, si grande, m'a habitée, tout à fait
Elle m'a tout donné, je lui ai tout donné
Non, ce n'est pas que je ne la supporte plus
C'est que je suis morte à ce temps-là
Ce que nous avons fait, pleinement fait
Accompli donc, il n'y a pas besoin de le refaire
Encore et encore, comme un credo répété.

Maintenant, c'est autre chose, tout à fait nouveau.

Valérie Betoulaud