Pleurer,
cela m'est complètement étranger
Et pourtant, ce que j'ai pu
pleurer !
Bien avant
je ne pleurais pas, il fallait tenir
Et elle a tenu : l'enfant,
la jeune femme
La jeune mère, droite, dure.
Et
puis, bien plus tard…
Tout redevenait vivant en elle, tout
Y compris les couleurs
La musique, la terre sous les pas
Les paysages
s'ourlant à l'horizon
Et là elle a beaucoup pleuré.
Elle se
cachait pour le faire
Aucun témoin de cette rivière de larmes
Traçant le chemin du vivant en recouvrance.
Peut
être, un seul témoin de ces pleurs, et c'était la fin
La fin de
ce travail, le commencement d'autre chose
Où les larmes, la plainte n'ont aucune place.
Anonyme :
Débâcle, Prémices du printemps.
Miche : Il n'y a pas de printemps sous les latitudes où je vis...
Anonyme : L'intériorité a ses saisons, sous toutes latitudes..
Miche : L'intériorité est un travail qui libère de l'illusion du temps, des saisons qui passent, "tous les vents en même temps" (R.U).
MaNu Polanco Diaz
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de vos commentaires