Le
temps a passé, je pouvais à nouveau penser, mais là, je ne savais
pas si je devais me réjouir ou pas. J’avais l’impression de m’en être sortir à bon compte, suffisait d’être patient.
J’ai attendu, on viendrait bien me chercher une fois qu’on m’aurait suffisamment puni.
Le jour s’est levé, j’allais manquer la promenade du matin. Le soleil s’est fait ardent, il est passé au zénith. J’ai eu faim, puis soif. La nuit est venue.
J’ai attendu là, caché dans le fossé. Je ne pouvais pas me résoudre à quitter le coin, j’avais peur de les manquer quand on reviendrait me chercher.
C’était assez étrange d’être dans cette espérance, mais que faire d’autre ? Savais même pas qu’il est possible de vivre loin des deux pattes, et puis il me fallait retrouver mes amis de la ballade, de toute façon à ce moment là, je n’imaginais même pas que l’on puisse ne pas venir me rechercher.
J’ai attendu, on viendrait bien me chercher une fois qu’on m’aurait suffisamment puni.
Le jour s’est levé, j’allais manquer la promenade du matin. Le soleil s’est fait ardent, il est passé au zénith. J’ai eu faim, puis soif. La nuit est venue.
J’ai attendu là, caché dans le fossé. Je ne pouvais pas me résoudre à quitter le coin, j’avais peur de les manquer quand on reviendrait me chercher.
C’était assez étrange d’être dans cette espérance, mais que faire d’autre ? Savais même pas qu’il est possible de vivre loin des deux pattes, et puis il me fallait retrouver mes amis de la ballade, de toute façon à ce moment là, je n’imaginais même pas que l’on puisse ne pas venir me rechercher.
Une nuit, j’ai commencé à avoir des doutes. Et si on ne venait pas ? Le doute est devenu obsédant, j’allais donc mourir ici sans les revoir, mes trois compagnons de ballade et elle, si douce. J’allais donc mourir ici, comme un chien dans ce fossé ?
Ce fut la plus longue des nuits, une de celle qui ne finit jamais, où toute certitude disparaît et les espoirs avec.
Je la voyais dans le chemin qui traverse les champs de canne, je les voyais si grands, si forts, noirs comme la nuit du fossé, j’ai même revu les mamelles de ma mère et senti leurs douces odeurs réconfortantes.
Enfin, je me suis endormi dans ce flot de souvenirs qui venaient me dire adieu, sanglotant de la tête aux pieds. Il n’y avait plus qu’une peine infinie, l’univers tout entier était là, dans ce trou béant que j’étais.
La rivière St Etienne
Un chien qui pleure et l'autre insensible à ces pleurs !
RépondreSupprimerJe connais cela, et toi aussi, bouffie la voisine !!
Oui, il en est ainsi !
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