lundi 8 août 2016

De l'appartenance...

Je suis née dans le plat pays de la Beauce
Chartres en son navire, la cathédrale
Son ventre rond, intime, avant qu'ils ne restaurent
Vierge noire, et l'autre en trône
Souvenirs... père et mère
Champs de blé à perte de vue
Îlots de bois, vallée de l'Eure et ses hameaux
Je n'aimais pas, je trouvais ça monotone
Comme mort
Et quelque part c'était bien percevoir
Le désastre de l'agriculture intensive
Dont j'ignorais alors les méfaits
Je n'aimais pas.

Et puis... s'éveiller peu à peu
Alors, la terre mais aussi le ciel
A perte de vue
Je n'ai jamais si bien senti le ciel
Aussi les marées de la terre
Oui la terre a des marées !
Que dans ce pays de la Beauce
Je l'ai donc aimé.

Alors j'ai pu partir
Parce qu'aimer c'est appartenir
Et appartenir, c'est emporter avec soi
En soi, où que l'on aille
Et comme la terre est belle partout
Belle même là où elle a été défigurée
Chaque pas dans la beauté d'aimer.

2 commentaires:

  1. Partir c'est poignarder l'appartenance dans son propre cœur.

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  2. Non ! lolll
    Ce n'est pas ainsi que je vis.
    Tout au contraire, partir (quitter la maison du père, quitter le lieu de naissance, etc.) et encore laisser partir y compris les morts, fait grandir l'amour dans ce sentiment d'appartenir au monde.

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