Sur cette rive...

Les gens...

Ils ne veulent pas entendre parler du complot qui organise le monde, ils veulent pouvoir profiter autant que se peut de ce qu'offre la société de consommation, s'agiter un peu, se reposer, travailler pour gagner.

Raisonnable, que tout soit raisonnable, explicable, envisageable. Ils veulent qu'on leur dise quoi faire, quoi penser, et là ils sont servis !

– Sont-ils contents ?

– Ben pas tout à fait

– Le complot ?

– Ben non voyons, t'es pas un peu folle ! Non, besoin de vacances, ou alors manque de magnésium !

Ainsi, ils sont persuadés que leurs enfants s'en sortiront mieux que les enfants des autres, et peu importe ce qu'ils mettent en œuvre, les écoles privées, les cours particuliers, les activités, les techniques, et tout ça, peu importe !

Ce qu'ils ne voient pas c'est qu'ils condamnent leur progéniture à la répétition mortifère, la répétition qui fait le processus de dégénération au sein du complot. C'est ainsi que l'homme nourrit le complot.

L'enfant pour s'en sortir (c'est le cas de le dire!), quelque soit la famille, doit quitter la maison du père, et sortir des jupons de sa mère.

– Le pire c'est que ce sont les enfants maintenant qui ne veulent plus partir !

– Non, avant aussi, il y avait ceux qui restaient et ceux qui osaient partir. Ceux-là sont des passeurs, ils sont sortis de la matrice, passage, l'autre rive...