mercredi 10 mai 2017

« Nous le savons que trop... »

Ce trop parle-t-il de notre impuissance
Ou de notre résignation ?
Chez moi, ni l'un, ni l'autre
Sans cesse l'engagement est renouvelé
L'intention ne faillit pas
Le feu est toujours vivant.

Pas de confusion
Dualité et polarité
Ce n'est pas la même chose. 



9 commentaires:

  1. On ne le sait jamais assez
    et sans cesse il nous faut le répéter
    s'indigner et agir
    sans cesse recommencer

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  2. ... c'est dire à quel point je suis d'accord avec toi.

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  3. C'est que... il y a nos pauvres et les pauvres de là-bas ! Il y a même des pauvres méritants, ceux qui avaient un bon boulot bien payé et puis patatras!
    Faut pas rêver Miche, c'est comme ça ! C'est comme ça qu'un tiers des français ont voté pour l’extrême droite.

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  4. On entend dire cela, oui, et tant d'autres choses encore !
    La démocratie est vraiment, vraiment en panne !
    Mais tout cela qui échappe aux petits esprits conditionnés est bel et bien mis en oeuvre.
    Exemple avec ce reportage :
    https://youtu.be/Rja_Riy_90M

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  5. Autrefois l'on disait : "on ne peut pas se charger de toute la misère du monde", et je crois que c'est vrai, même si je suis certains que chacun peut agir, à la mesure de ses moyens...
    Bises et douce journée Miche.

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  6. Autrefois on disait aussi beaucoup de bêtises ! Et les guerres, et la colonisation, etc.
    Il ne s'agit pas de se charger, comme on chargerait un fardeau sur ses épaules, bien sûr !
    Mais comme tu le dis, c'est chacun à la mesure de ses moyens, pour la compréhension aussi...

    T'embrasse Quichottine :)

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  7. Je lis à l'instant :

    "Je suis le cadavre de l’Autre…" Texte de Leyla Alp


    Je suis le cadavre de l’Autre…
    Le Kurde que vous appelez « terroriste ».
    L’Arménien que vous insultez.
    Le Grec dont vous avez confisqué la maison,
    le Tsigane que vous virez, l’Arabe que vous méprisez.
    L’Alévi dont vous marquez la porte d’une croix,
    le chrétien dont vous caillassez les vitres, le Chaldéen que vous menacez.
    L’Autre que vous discriminez.

    Je suis le cadavre de l’Autre…
    Je suis la femme que vous agressez, l’enfant dont vous libérez le violeur.
    Le LGBTI que vous poignardez.
    Le clochard que vous bousculez…
    Le vieux que vous abandonnez dans sa solitude,
    l’orphelin que vous cadenassez dans une pièce.

    Je suis le cadavre de l’Autre…
    L’enfant devenu orphelin à Ermenek,
    le mineur reçu à coups de pieds à Soma,
    la mère qui lève ses mains au ciel à Reyhanlı…
    Je suis le père qui met son enfant dans le tombeau,
    L’enfant dont la seule photo avec son père est prise dans le cimetière.
    La mère du samedi qui cherche toujours les os de son enfant.

    Je suis le cadavre de l’Autre…
    Je suis les larmes de la mère de Hacı Birlik,
    dont le corps fut traîné derrière un blindé.
    Je suis le regard gelé du Cemile
    dont le corps a été mis dans un congélateur.
    Le destin du père d’Aziz, qui se bat depuis deux mois,
    pour récupérer la dépouille de son enfant.

    Je suis le cadavre de l’Autre…
    Le mouchoir blanc dans la main de maman Meryem.
    L’entêtement d’Ethem, le sourire d’Ahmet,
    la chaussure trouée de Hrant.
    Le vélo que Veysel n’a jamais pu monter.
    Je suis la douleur du bébé de 35 jours.

    Je suis le cadavre de l’Autre…
    Ali, que vous avez tué en le tabassant.
    Berkin que vous avez tué en visant la tête.
    Kevser que vous avez mise nue.
    Le paysan que vous avez massacré à Roboski,
    A Suruç, le jeune qui apportait des jouets à Kobanê.

    Je suis le cadavre de l’Autre.
    de ceux ou celles que vous ne finissez pas de tuer,
    de ceux et celles que vous bousculez, dont vous niez l’existence,
    que vous n’arrivez pas anéantir…
    dont vous ne vous rassasiez pas de la mort,
    vous ne vous lassez pas, vous n’avez pas de honte…
    de ceux et celles que vous n’arrivez pas à intimider,
    à écraser, à faire disparaitre…

    de ceux et celles que vous ne réussissez pas à faire taire,
    que vous ne pourrez jamais museler.

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