lundi 7 août 2017

Dans l'antichambre

        - Pourquoi les gens ont-ils peur de la folie ?


Parce qu'ils préfèrent les chemins balisés
Se conformer, ressembler, aller ensemble
Ensemble, c'est mieux disent-ils, on est plus fort.

Alors on peut dire qu'ils ont peur de la folie
Parce qu'ils ont peur de se connaître, se rencontrer
Peur de marcher avec l'inconnu, le vivant en eux.




 Antichambre des bains de la Du Barry
"Château de Versailles "

2 commentaires:

  1. Dans la vidéo que je vous propose, "Antonin Artaud, connu notamment pour l'Ombilic des Limbes et Le Théâtre et son double, rend hommage en 1947 à Van gogh dans : Van Gogh le suicidé de la société. Il est sorti depuis peu d'hôpital psychiatrique - où il n'a cessé d'écrire... contrairement aux premiers diagnostiques des médecins, qui avaient prédit la cessation définitive de son activité littéraire. Il se rend à une exposition sur Van Gogh et la traverse rapidement, du témoignage d'une de ses amis. Arrivé chez lui, il rédige un texte profond sur la peinture de Van Gogh et le sort des génies créateurs, peintres, poètes, philosophes, déclarés fous et suicidés, selon lui, non par eux-mêmes mais par la société. En 1948 il décède des suites de la consommation excessive de laudanum. L'enregistrement contient une lecture de Van Gogh le suicidé de la société, par Alain Cuny, précédé d'Aliénation et Magie noire, lu par Artaud lui-même à l'occasion d'un enregistrement radiophonique. "

    https://youtu.be/8nBPj2MuGp8

    Encore ces mots de présentation du livre d'Alain Millon "Sous la langue, Artaud"
    "Artaud n'est pas fou, ou s'il l’est, sa folie est à l’intérieur même de la folie : « Que les aliénistes se rassurent, je suis fou même pour la folie. » Être fou même pour la folie afin d’échapper à la dualité normal/pathologique. Être fou pour la folie afin de ne plus la hiérarchiser selon des échelles que mesurerait n’importe quelle nomenclature psychiatrique. Être fou pour la folie afin de renverser l’évaluation même de la folie, montrer qu’il n’y a pas un dedans ou un dehors du réel, mais que tous les moyens sont bons pour creuser des souterrains dans cette réalité.
    Artaud est fou même pour la folie car sa folie mérite plus que ce qualificatif. Il la pousse jusqu’à ce qu’elle ne soit plus contaminée par ce qu’en fait la raison."
    https://www.lesbelleslettres.com/livre/2703-sous-la-langue-artaud

    Merci Miche pour vos mots...

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  2. J'écoute en ce moment "Van Gogh le suicidé de la société"...
    Merci, c'est dense, intense, d'une grande beauté.

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