Des
larmes arrachés à la statue de marbre
Des
larmes qui font mal
Des
larmes pour ceux qui n'en ont pas !
Cette statue de cire habillée de vrais vêtements, cette fleur de
trottoir au visage chafouin... la provocation de Degas marqua
l'exposition impressionniste de 1881.
L’une est petite et maigrichonne, les jambes cagneuses. Se tenant
les mains dans le dos, elle avance un pied devant elle, position
classique de la danseuse. Elle est nue, mais les détails du corps
restent assez imprécis, son ventre ballonné pointe comme celui des
enfants souffrant de malnutrition. L’autre est plus grande (de 30 cm),
tout aussi mince, l’aspect de sa peau moins parcheminé, les mains
pareillement jointes dans le dos au dessus de la corolle fanée de son
tutu de mousseline — en tissu.
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