mardi 5 mars 2019

Des larmes

Des larmes arrachés à la statue de marbre
Des larmes qui font mal
Des larmes pour ceux qui n'en ont pas !




Cette statue de cire habillée de vrais vêtements, cette fleur de trottoir au visage chafouin... la provocation de Degas marqua l'exposition impressionniste de 1881.
L’une est petite et maigrichonne, les jambes cagneuses. Se tenant les mains dans le dos, elle avance un pied devant elle, position classique de la danseuse. Elle est nue, mais les détails du corps restent assez imprécis, son ventre ballonné pointe comme celui des enfants souffrant de malnutrition. L’autre est plus grande (de 30 cm), tout aussi mince, l’aspect de sa peau moins parcheminé, les mains pareillement jointes dans le dos au dessus de la corolle fanée de son tutu de mousseline — en tissu.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire

Merci de vos commentaires