jeudi 18 juin 2020

Entre les mailles du filet...


Qu'il file à vive allure à lui courir après
Qu'il s'arrête et fasse ennui mortel
Le temps...

Un instant dans l'une ou l'autre position
En esprit
Tu peux !

Oui, tu as ce pouvoir
De glisser entre les mailles du filet
Libre, parfaitement, dans cet espace.

Qui s'ouvre là, infini...


4 commentaires:

  1. :)
    Le temps inspire certains, terrifie d'autres.

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  2. Krishnamurti "Le Temps aboli "

    KRISHNAMURTI : Nous parlions l’autre jour de l’abolition du temps. Les scientifiques cherchent à élucider ce problème en étudiant la matière. De même, ceux qui se prétendent religieux cherchent à savoir — pas seulement verbalement — si le temps pouvait s’arrêter. Nous avons déjà pas mal examiné cette question, et nous disons qu’un être humain ouvert à l’écoute est capable d’appréhender l’abolition du temps, grâce à la vision pénétrante. Parce que cette vision n’a rien à voir avec la mémoire. La mémoire est temps, la mémoire est expérience, savoir emmagasiné dans le cerveau, et ainsi de suite. Tant que ce processus est un jeu, la vision pénétrante est impossible dans quelque domaine que ce soit. Je parle de vision totale, pas de vision partielle. L’artiste, le scientifique, le musicien n’ont tous qu’une vision pénétrante partielle, et restent donc tributaires du temps.
    Est-il possible d’accéder à la vision pénétrante totale, c'est-à-dire à l’abolition du « moi », puisque le « moi » c’est le temps ? Moi, mon ego, mes résistances, mes blessures, tout cela. Ce « moi» peut-il prendre fin ? C’est à cette seule condition qu’il y a vision pénétrante totale. Voilà ce que nous avons découvert.
    (p. 114/115)

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    1. KRISHNAMURTI : Nous disions que le temps psychologique est conflit, que le temps est l’ennemi de l'homme, et que cet ennemi existe depuis l’aube de l'humanité. Nous avons alors cherché à savoir pourquoi, dès l'origine, l'homme avait « fait fausse route », s'était « fourvoyé ». Et s'il était possible, dans ce cas, d’ouvrir à l'homme une voie où il puisse vivre sans conflit. Car, ainsi que nous le faisions remarquer hier, le mouvement extérieur est identique au mouvement intérieur. Il n’y a pas de clivage entre l'intérieur et l’extérieur. C'est le même mouvement. Et la question était de savoir si nous étions profondément, passionnément attachés à orienter l'homme vers une voie différente, afin qu’il ne vive plus dans le réseau du temps, à la seule lumière de la connaissance des réalités extérieures. Les religions, les hommes politiques, les éducateurs ont échoué, faute de s’y être jamais vraiment impliqués.

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