Crépuscule
Premier croissant de lune
Sourire à la nuit.
Grand sourire mon amie, ici le croissant est droit comme un "i".
J'ai aussitôt pensé à ce poème d'Alfred de MUSSETBallade à la luneC'était, dans la nuit brune,Sur le clocher jauni,La luneComme un point sur un i.Lune, quel esprit sombrePromène au bout d'un fil,Dans l'ombre,Ta face et ton profil ?Es-tu l'oeil du ciel borgne ?Quel chérubin cafardNous lorgneSous ton masque blafard ?N'es-tu rien qu'une boule,Qu'un grand faucheux bien grasQui rouleSans pattes et sans bras ?Es-tu, je t'en soupçonne,Le vieux cadran de ferQui sonneL'heure aux damnés d'enfer ?Sur ton front qui voyage.Ce soir ont-ils comptéQuel âgeA leur éternité ?Est-ce un ver qui te rongeQuand ton disque noirciS'allongeEn croissant rétréci ?Qui t'avait éborgnée,L'autre nuit ? T'étais-tuCognéeA quelque arbre pointu ?Car tu vins, pâle et morneColler sur mes carreauxTa corneÀ travers les barreaux....
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Grand sourire mon amie, ici le croissant est droit comme un "i".
RépondreSupprimerJ'ai aussitôt pensé à ce poème d'Alfred de MUSSET
SupprimerBallade à la lune
C'était, dans la nuit brune,
Sur le clocher jauni,
La lune
Comme un point sur un i.
Lune, quel esprit sombre
Promène au bout d'un fil,
Dans l'ombre,
Ta face et ton profil ?
Es-tu l'oeil du ciel borgne ?
Quel chérubin cafard
Nous lorgne
Sous ton masque blafard ?
N'es-tu rien qu'une boule,
Qu'un grand faucheux bien gras
Qui roule
Sans pattes et sans bras ?
Es-tu, je t'en soupçonne,
Le vieux cadran de fer
Qui sonne
L'heure aux damnés d'enfer ?
Sur ton front qui voyage.
Ce soir ont-ils compté
Quel âge
A leur éternité ?
Est-ce un ver qui te ronge
Quand ton disque noirci
S'allonge
En croissant rétréci ?
Qui t'avait éborgnée,
L'autre nuit ? T'étais-tu
Cognée
A quelque arbre pointu ?
Car tu vins, pâle et morne
Coller sur mes carreaux
Ta corne
À travers les barreaux.
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