dimanche 13 juin 2021

A votre bon cœur, mesdames et messieurs !


Elle m'a confié, sans colère, sans tristesse :


Oui, c'est vrai j'ai pris deux citrons dans le champ

Et cueilli quelques fleurs de capucine au bord du terrain

Où les lianes chou-chou abondent

 Je cueille aussi les pissenlits le long des routes.


Non, les tangors, je ne les ai pas volés

Comme ils m'ont accusée

Me pointant du doigt comme criminel

Vrai pour leur mode de pensée j'en suis une 

Criminelle, leurs névroses de petits propriétaires

Je ne les respecte pas.


Les tangors ?

J'ai ramassé, uniquement, les fruits tombés au sol

Ceux qui ont roulé la pente, et s'amoncellent sur le chemin

Pourrissant évidemment

Non que je pense qu'ils soient perdus, ces fruits qu'ils ne ramassent pas

Ils retournent à la terre, nourrissant la multitude du vivant

Juste partage avec dame nature, ce qui n'appartient à aucun, à tous 

Quoi qu'ils puissent en dire.


Ce qu'ils pensent de moi

Ce qu'ils colportent comme médisances , la di la fé

C'est leur problème et non le mien

Dis leur ça, s'il te plaît !

 


Elle me parlait, et je voyais

Dans l'ombre de son mirador, bouffie...

A votre bon cœur, mesdames et messieurs.



Merci

4 commentaires:

  1. Ahhh, ces "gens-là" !
    Miche j'adore comme tu racontes...

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  2. Je pensais : la névrose du petit propriétaire est telle que s'il le pouvait, ils te feraient payer l'air que tu respires en passant devant chez eux !

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    1. Oh que c'est bien dit ! Ici c'est hallucinant, devant leur clôture, là où "normalement" il y a une banquette, un trottoir pour le piéton, ils plantent des fleurs, dressent des pierres, passent le karcher chimique !!! pas touche minouche !
      olllolllol

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