« Sade a écrit que la beauté n’avait qu’un seul visage: celui de la perte. Tel est assurément le fonctionnement de la fascination animale en acte. Toujours la beauté se manifeste dans l’immobilité de celui qui l’admire. Sa mort la consacre (sacrum facere). La beauté est la perte à l’état vivant. Elle sidère le temps même, transformant en contemplation l’attention une fois médusée par un corps qui est mort. On appelle vision imaginaire l’instant où la beauté, les formes, l’éclat du corps de celui qui vivait, ressuscitent sous le regard. »
Pascal Quignard, « L’Origine de la danse » Galilée 2013)
« Sade a écrit que la beauté n’avait qu’un seul visage: celui de la perte. Tel est assurément le fonctionnement de la fascination animale en acte. Toujours la beauté se manifeste dans l’immobilité de celui qui l’admire. Sa mort la consacre (sacrum facere). La beauté est la perte à l’état vivant. Elle sidère le temps même, transformant en contemplation l’attention une fois médusée par un corps qui est mort.
RépondreSupprimerOn appelle vision imaginaire l’instant où la beauté, les formes, l’éclat du corps de celui qui vivait, ressuscitent sous le regard. »
Pascal Quignard, « L’Origine de la danse » Galilée 2013)
Merci Mala...
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