jeudi 11 août 2022

Des langages silencieux...

 
Sur le chemin l’enfant faisait beaucoup de bruit
Les chiens couraient
Un mouvement furtif à gauche
Dans les feuillages épais
Ce sont ses yeux fixés sur moi
Que je découvre en premier
Doucement je m’approche
Il tourne de l’autre côté de la branche
Silencieux tellement silencieux
Nous nous déplaçons au rythme de son attention
 
 
- Parce que le langage des plantes est tant éloigné du notre, plus une langue nous semble muette ou inexistante et plus nous sommes enclins à considérer que ce n’est pas vivant.
Les pierres aussi le sont, elles parlent. (Ron Uribe)

Oui, je ne dis pas que j’entends des mots, mais un bonheur intense, à la vue, au toucher, à surprendre certains mouvements, un jeu de lumière, je ne reconnaissais pas ça comme langage.
Parfois, comme un appel…

Le criquet, je l’ai entendu, même si ma raison dit que : « Non ! »
Mais la raison n’a rien d’autre de satisfaisant à proposer
Elle ne peut pas non plus expliquer que marchant sur le chemin
Large à cet endroit, avec les chiens et l’enfant qui criait si fort
J'ai perçu le criquet sur sa branche.
Ce criquet était tellement silencieux
Un silence dense, plein d’attention, que la rencontre s’est faite.




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