Voyage en métropole, il faisait froid et pluvieux
La plaine battait la semelle en attendant un soleil moins timide
Pourtant des bourgeons que j’ai montrés à la petite
Gorgés de sèves, sous les nuées de grêles.
Et puis retour dans cette île, comme un mirage, comme reprendre un chemin
Et ce matin, marcher vers la montagne sous un soleil chaud
Dans un ciel vacuité.
Dresser la tige, les yeux mi-clos, ceux qui ne regardent pas mais qui voient
L’éblouissante chaleur et les pieds roulent sur les cailloux
La pente se fait peu à peu dans l’effort du corps
Dans un virage, ombre légère, rafraîchissante.
S’arrêter dans ce creux, où le soleil ne viendra pas de si tôt
Là, l’ombre est profonde, humide, et le corps se repose
Les yeux s’ouvrent un peu, juste pour capter
Le jeu de lumière, de l’enchevêtrement des branches du bois aux loups.
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