Trois petites histoires pour le partage en lĂ©gĂšretĂ©, trois petites histoires d’une petite fille, Sarah, volontaire et spontanĂ©e comme une cascade de printemps.
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Cela fait dĂ©jĂ trois jours que nous sortons les chiens, traversant le village. L’enfant a remarquĂ© un tapis de voiture qui traĂźne lĂ , un papier de gĂąteau. Et pourquoi, et comment les gens jettent leurs dĂ©tritus Ă mĂȘme le chemin. C’est vraiment pas bien !
LĂ , sur le retour, lĂ voilĂ qui fait le bilan : « Alors ils ont jetĂ©, un tapis, un papier gĂąteau, un paquet de cigarettes, et la semelle sans la chaussure ! »
Du haut de ses trois ans, Ă faire les comptes des dysfonctionnements humains !
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Nous nous sommes arrĂȘtĂ©es un moment, elle a voulu un « gĂątĂ© ». Mais grand dieu, la grand-mĂšre a le bisou humide. L’enfant manifeste son mĂ©contentement. Moi, je ris et je m’excuse.
Un peu plus tard, elle revient vers moi :
« Allez vas-y, fais moi un petit baveux ! »
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Dans le square Ă St Pierre, elle joue au toboggan, toute seule, il n’y a personne. Surgit un garçon qui se prĂ©tend 4 ans, 3 ans ½ lorsque sa mĂšre arrive. Il sait tout faire, veut tout lui expliquer. Elle bouillonne, je l’entends qui ronchonne, elle s’Ă©loigne un instant, excĂ©dĂ©e « Moi aussi, je va grandir ! »
Mais quand mĂȘme elle se prend au jeu, se laisse guider et l’autre fait le coq, tombe, se relĂšve, mĂȘme pas mal ! Il part, il est l’heure d’aller manger.
Sarah arrive en courant : « Mamy, mamy, on peut aller manger avec le garçon ? », sans attendre la rĂ©ponse, elle retourne vers lui toujours prĂ©cipitĂ©e :
– On vient manger avec toi !
– Ah, mais non, moi j’habite lĂ -bas, on prend la voiture, on tourne et en haut y a ma chambre !
Le voilĂ qui quitte, sans mĂȘme un regard.
Sarah retourne au jeu, silencieuse, et majestueuse accomplit l’Ă©quilibre montrĂ© par le jeune Ă©nergumĂšne, elle se tourne un peu et glisse vers moi en un regard complice.
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