jeudi 3 novembre 2022

La prison du mental

 
N'oublions pas que nous sommes de passage
Et cela ne fait, ni un avant, ni un après
Ainsi, il en est pour tout.

Se laisser traverser par les bruits, les cris
Rien ne s'arrête en vérité
Ni d'avant, ni d'après.

Le penseur séparé dans sa position contre-nature
"Je vais diriger, je dirige"
Le penseur se meurt d'angoisse.

Devant son théâtre d'ombres chinoises
Son esprit prisonnier.



2 commentaires:

  1. Tout d’abord, il nous faut comprendre cette pensée, que le penseur veut contrôler et diriger. J’espère que ce sujet n’est pas trop ardu. Qu’appelons-nous pensée? Qu’entendons-nous par penser? Et le penseur est-il distinct de la pensée? Celui qui médite est-il autre que sa méditation? L’observateur est-il différent, séparé de ce qu’il observe? La qualité est-elle autre chose que le moi? Donc, avant que la pensée ne puisse être contrôlée – quel que soit le sens de ce mot – nous devons comprendre le processus de la pensée, et savoir qui pense, si ce sont deux processus distincts ou un processus unifié.

    Le penseur existe-t-il, lorsqu’il cesse de penser? Lorsqu’il n’y a pas de pensées, y a-t-il un penseur? Il est manifeste que s’il n’y a pas de pensées, il n’y a pas de penseur. Et pourquoi y a-t-il une séparation entre le penseur et la pensée? Pour la plupart d’entre nous, il y a cette séparation. Pourquoi y a-t-il cette séparation? Est-ce un fait, est-ce vrai, ou n’est-ce qu’une chose fictive que l’esprit a créée? Il nous faut être très clairs sur ce point, parce qu’alors nous nous enquerrons sur ce qu’est le processus de la pensée. Pour commencer, nous devons très clairement savoir si le penseur est séparé et pourquoi il s’est séparé de ses pensées. Et ensuite nous entrerons dans la question de ce qu’est penser, du contrôle que l’on exerce sur la pensée, et dans tout le reste.
    [...]

    Le penseur est la pensée
    Krishnamurti

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