Elles
sont deux, deux qui la traquent
Je
l'ai vue reculer à pas de loup
Cherchant
à atteindre le coin de la pièce
Là,
où rien ne pourra la surprendre
Voir
venir.
Elles
sont deux, si ce n'était l'attitude de repli
De
la troisième...
Elles
sont couchées face à elle, indolentes
Paresseuses,
exactement la même position
Deux
statues si belles.
RépondreSupprimerLes chats
Charles Baudelaire
Les amoureux fervents et les savants austères
Aiment également, dans leur mûre saison,
Les chats puissants et doux, orgueil de la maison,
Qui comme eux sont frileux et comme eux sédentaires.
Amis de la science et de la volupté,
Ils cherchent le silence et l’horreur des ténèbres ;
L’Erèbe les eût pris pour ses coursiers funèbres,
S’ils pouvaient au servage incliner leur fierté.
Ils prennent en songeant les nobles attitudes
Des grands sphinx allongés au fond des solitudes,
Qui semblent s’endormir dans un rêve sans fin ;
Leurs reins féconds sont pleins d’étincelles magiques,
Et des parcelles d’or, ainsi qu’un sable fin,
Etoilent vaguement leurs prunelles mystiques.
Pour tes chats !
:) Douceur du soir, les chats te saluent bien.
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