Parlons
de la relation. Tout est relation aussitôt que quelque chose existe.
Où alors il n'y a rien, et le fait d'en parler... Oui, ce n'est pas
rien.
La
relation qu'en avons-nous fait ?
Ou
plutôt qu'est-ce que nous n'avons pas fait ?
Nous
n'avons pas grandi, nous sommes comme des enfants, qui réclament
attention, qui se vantent, qui se gaussent, qui ont peur, qui
revendiquent leur indépendance tout en exigeant soins et allégeance
des parents (l'autre) à leurs petites vies. C'est jamais ta faute,
toujours la faute de l'autre.
Ainsi
la relation réduite à un marchandage affectif : « Je te
brosse, alors brosse-moi aussi. Regarde comme je suis petit et
faible, ne prendras-tu pas pitié ? Et puisque personne ne
répond à mes attentes, dans le ciel là-haut très loin, l'image de
la mère et du père, conformes à mon idéal. Bien sûr il me faut
parfois me soumettre, le faire de mauvaise grâce, ou encore en se
frappant la poitrine : C'est ma faute, c'est ma très grande
faute ! »
Avec
cet attardement dans la psyché humaine, la relation n'est plus que
cette chose pitoyable, où face aux émotions il n'y a que la raison.
La
raison ? Ce mode de fonctionnement qui ferme la porte à toutes
manifestations autres que celle qui aura été certifiée conforme à
une représentation proclamée Réalité. Autant dire que de
relation, il n'y a plus.
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