Je
me souviens d’une histoire que l’on m’a racontée, une histoire
au long d'un chemin de vie.
Une
famille, grande famille, liée par la pauvreté et la religion. Le
manque de travail, d’argent, l’inquiétude du 1er au dernier du
mois, dans cette litanie seuls les jours, plus sombres encore,
venaient briser le cours du temps qui passe. Il y eut comme ça une
période où tout fit défaut plus qu’à l’ordinaire.
Tout
a une fin, même le malheur !
Et
alors que la peur de se voir expulsés du logis s’éloignait, un
des enfants, le plus petit, découvrit l’oiseau mort dans sa cage.
Aucun
n’avait pensé à donner à boire à cet être vivant, aucun ne
l’avait entendu s’égosiller dans sa prison pas dorée du tout,
alors il s’était tu.
Cet
enfant comprit que dieu ne s’occupe pas de nos petites affaires, ni
de nos grandes misères. Il n’en conçut aucune rancœur, il devint
prêtre et se consacra à lutter contre la misère tenue pour
responsable de cette surdité.
Il
me semble pourtant que c’est notre surdité qui permet la misère.
Par
tous les temps, garder le cap, ou le perdre à jamais.
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