– Avez-vous
remarqué combien on dit les légendes, de vieilles
légendes ?
– Oui,
comme si ces récits de l'indicible ne pouvaient concerner qu'un
lointain passé, largement dépassé, obscur, alors qu'aujourd'hui
serait en pleine lumière, celle de la raison. Cette dame tenant
loin, loin, derrière elle les mythes et les contes, et loin, loin
devant l'inconnu de la mort. Oui, c'est bien ainsi... à tel point
qu'il devient nécessaire de se poser la question de l'indicible.
– Oh
que oui ! L'indicible n'est pas inaccessible, il n'y a que le
refus de se confronter à la peur, il n'y a que la réponse que
prétend apporter la raison qui en profite pour s'installer en maître
absolu. Mais la peur est notre alliée, elle prévient du danger, tous
les sens éveillés.
– Alors
que la compréhension intellectuelle qui est un déploiement dans
l'espace (hypothèses, vérifications, conclusions par assertion ou
rejet de l'hypothèse) met en action la loi de causes à effets,
(c'est sans fin), comprendre qui est prendre en soi, traverse toutes
les couches instantanément. Le feu sans fumée et sans résidu.
Anna : La peur ?
Miche : Tout ce que nous avons fuit est là, car nous voulions la naissance sans la mort, le plaisir sans la douleur, la sécurité sans l'esclavage. La peur, bien sûr que nous l'avons fuie, comprendre qu'elle est notre alliée... marcher avec elle, c'est tout à fait singulier.
Petra ; Les légendes et les contes sont les œuvres de l'imaginaire de l'homme pour le pire et le meilleur, du rire aux larmes.
Miche : Petra ?
Pseudo ? En lien avec le prénom, la cité mystérieuse ?
Tout
commença par une légende... qui façonna le mental humain.
Miklos Bokor
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