Parlons-en
du petit oiseau et du papillon
A
chaque instant, la mort aux trousses
Mus
par des forces que les humains ne connaissent plus
A
force d'anesthésies chimiques, psychologiques
Sans
hésiter cette chenille s'enfonce dans la terre
Et
l'oiseau refait son nid que la pluie a battu
Les
oisillons sont morts, il les jette par-dessus bord
Une
armée de fourmis déjà prête à les envahir
Dans
une danse orgasmique.
S'il
chante après la pluie
Le
petit oiseau
Ce
n'est pas pour se réjouir
Pour
s'enchanter de ses vocalises
Celle
qu'il appelle, il l'appelle réellement
Jamais
il ne sème ses gaines au hasard
Et
voici le sens véritable du hasard
Mensonge
de ce qui prétend ne pas appartenir
Au
monde.