La
raison porte en elle la réponse qu'elle ne tarde pas à remettre en
question, donc elle lutte contre l'enfermement en des
conclusions qui font assertions, certitudes, convictions, impositions
au vivant.
La
raison tourne ainsi en rond, ce qui n'est qu'une autre forme
d'emprisonnement pour l'esprit.
L'esprit
habitué à faire des ronds dans l'eau y trouve son compte, le compte
de l'habitude qui donne l'illusion d'une sécurité. Parfois il
s’ennuie, alors il bouge les meubles de place, agrandit un peu le
jardin, construit des ponts, mais lorsque l'énergie nécessaire à
ses activités grandes consommatrices, vient à manquer... Là, c'est
terrible !
Le
mouroir, l'agonie, la dépression, les idées noires, le trou, le
vide, le néant, le chaos, c'est terrible ! L'esprit est devenu
vieux à force de répétitions, l'esprit qui pensait s'agrandir, se
retrouve tout petit, il se voit insensible, exigeant, méprisant...
En
dehors de la reconnexion au vivant, à ce qui ne cesse de mourir et
de naître, il n'y a pas d'issue.
Pas
de recette, pas de technique, chaque pas est le premier et le
dernier.