Parfois,
c'est pas exprès et c'est de plus en plus fréquent, ce qui m'était
familier m'apparaît tellement étranger, et c'est alors que je
constate que le familier est ce qui n'est jamais regardé, l'habitude
qui se répète, sans effort l'habitude mais dans l'usure des forces
vives, dans l'inattention, en inconscience, toujours plus terne,
toujours plus plat à la manière de l'électrogramme de l'agonisant.
Découvrir,
et finalement dans cette dentelle ajourée qui se crée, dans ces
trous dans le filet, jaillissement, et voir si clairement le double
mouvement (expansion-concentration) qui est le moteur du vivant.
Séparation et union, des brins à la manière de l'ADN...
Alors,
les mots qui figent, qui vident, ce n'est pas tant pour les
définitions, non, c'est plutôt l'absence de définition. C'est
l'absence de définition ! Parce que... la définition appelle
sans cesse au dépassement, principe d'évolution.