La
jouissance du vivant... voilà bien de quoi affoler les esprits
moribonds. Pourtant la quête de plaisirs est là partout qui
s'affiche, le principe du plaisir est très mécanique, il s'agit de
soulager une tension, physique, psychologique, et plus pervers encore
provoquer une tension pour trouver le plaisir de son soulagement.
Cette partition dissonante se joue à tous les niveaux, de la chair,
de l'intellect, dans la soumission et la domination, dans les chemins
autorisés (la société de consommation) et ceux qui sont interdits. Et pendant que les corps se
soulagent, les têtes sont déjà entrain de justifier ou de juger,
produisant la tension. La tension de cette idée incroyablement
absurde que nous serions venus au monde, nous les hommes sans les
clefs, sans les moyens et qu'il nous faille les trouver, les
fabriquer, les inventer et pire encore dépendre d'autrui, le spécialiste, dans cette mission. Ainsi vivre une soif jamais assouvie, un
bonheur incomplet, une action qui ne peut s'accomplir en tant de bruits.
La
jouissance du vivant n'a rien de mécaniste, feu sans fumée, ni
résidu, dans lequel le vivant ne cesse de se créer, l'être tout
entier y est convié, cela n'est pas une finalité.