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dimanche 9 novembre 2014

L'hypocrisie des bonnes moeurs.

La jouissance du vivant... voilà bien de quoi affoler les esprits moribonds. Pourtant la quête de plaisirs est là partout qui s'affiche, le principe du plaisir est très mécanique, il s'agit de soulager une tension, physique, psychologique, et plus pervers encore provoquer une tension pour trouver le plaisir de son soulagement. Cette partition dissonante se joue à tous les niveaux, de la chair, de l'intellect, dans la soumission et la domination, dans les chemins autorisés (la société de consommation)  et ceux qui sont interdits. Et pendant que les corps se soulagent, les têtes sont déjà entrain de justifier ou de juger, produisant la tension. La tension de cette idée incroyablement absurde que nous serions venus au monde, nous les hommes sans les clefs, sans les moyens et qu'il nous faille les trouver, les fabriquer, les inventer et pire encore dépendre d'autrui, le spécialiste, dans cette mission. Ainsi vivre une soif jamais assouvie, un bonheur incomplet, une action qui ne peut s'accomplir en tant de bruits.

La jouissance du vivant n'a rien de mécaniste, feu sans fumée, ni résidu, dans lequel le vivant ne cesse de se créer, l'être tout entier y est convié, cela n'est pas une finalité.