Nous
marchions dans un terrain broussailleux, je fermais la marche, il en
est toujours ainsi.
Quelque
chose s'est accroché à ma cheville droite, l'enserrant, je me
penchais pour comprendre lorsque mon père qui était juste devant
est revenu vers moi. J'avais mis le pieds dans un piège.
« Ma
pauvre grande, s'il y a un piège c'est toujours pour toi. Nous
sommes tous passés là ! »
Je
n'ai pas aimé.
D'abord
ce jugement sur ma vie, je n'autorise personne à briser ce cercle
où j'accueille. Et puis ce ton condescendant, presque à prétendre
que c'est amour. Et surtout ne rien comprendre à ce qui se joue-là.
Vrai
quelque chose en moi, quelque chose que je vois venir, quelque chose
que je ne cherche pas à éviter, fait que les pièges se révèlent
sur mon passage. Et pour qu'ils se révèlent au mieux, nécessité
de mettre le pieds dedans.