Au
plus profond des grottes l'homme a porté son flambeau
Maintenant
il ne se sent en sécurité que sous les projecteurs
La
pollution lumineuse est une réalité
Il
n'aime pas la nuit, il a peur de l'obscurité.
Ainsi
peu à peu, il a remplacé le chemin de voir qui est de s'ouvrir à
l'inconnu, par le chemin de produire du connu, de la répétition, du
confort à bas prix, du sécuritaire à tout prix, du conformisme. Il
s'emmerde prodigieusement dans ce huis clos, il s'invente des
histoires pour se faire peur, des discussions à bâtons rompus où
finalement les mêmes rôles sont sans cesse redistribués. Changer
de décors, n'est pas s'ouvrir à l'inconnu.
Croyant
gagner en latitude par la production de connu, l'homme est le maître
d’œuvre d'un rétrécissement jusqu'à l’étouffement, un
rétrécissement par la division d'un espace enfermé dans sa
définition, l'espace n'étant plus alors qu'une place grouillante de
monde. Il espère encore que les techniques qu'il considère comme
une avancée lui permettront de franchir la ligne d'horizon de la
planète bleue, ainsi il est prêt à s'enfermer dans un engin de
connu à l'assaut de l'inconnu inter-stellaire.
Et
que se passe-t-il lorsque l'inconnu vient à percer cette coquille ?
Ah,
quelle panique !
Dresser
des barrages, colmater la brèche, raccommoder les morceaux, tout
cela est vain, quand l'inconnu perce l'illusoire connu.