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mardi 10 février 2015

Quand l'inconnu vient à percer la coquille...

Au plus profond des grottes l'homme a porté son flambeau
Maintenant il ne se sent en sécurité que sous les projecteurs
La pollution lumineuse est une réalité
Il n'aime pas la nuit, il a peur de l'obscurité.

Ainsi peu à peu, il a remplacé le chemin de voir qui est de s'ouvrir à l'inconnu, par le chemin de produire du connu, de la répétition, du confort à bas prix, du sécuritaire à tout prix, du conformisme. Il s'emmerde prodigieusement dans ce huis clos, il s'invente des histoires pour se faire peur, des discussions à bâtons rompus où finalement les mêmes rôles sont sans cesse redistribués. Changer de décors, n'est pas s'ouvrir à l'inconnu.
Croyant gagner en latitude par la production de connu, l'homme est le maître d’œuvre d'un rétrécissement jusqu'à l’étouffement, un rétrécissement par la division d'un espace enfermé dans sa définition, l'espace n'étant plus alors qu'une place grouillante de monde. Il espère encore que les techniques qu'il considère comme une avancée lui permettront de franchir la ligne d'horizon de la planète bleue, ainsi il est prêt à s'enfermer dans un engin de connu à l'assaut de l'inconnu inter-stellaire.

Et que se passe-t-il lorsque l'inconnu vient à percer cette coquille ?
Ah, quelle panique !
Dresser des barrages, colmater la brèche, raccommoder les morceaux, tout cela est vain, quand l'inconnu perce l'illusoire connu.