Le refus du partage

Celui qui va, se comparant

Qu'il est plus riche ou plus pauvre

Celui-là s'égare à chaque pas

Il va le regard centré sur sa différence

Ne permettant pas que cette différence

Participe du partage

Il retient la semence

Jouir de soi-même.

Il n'aura de cesse de détourner

L'énergie du vivant

Pour se prouver sans cesse

Qu'il est bien autre

Et bien plus que son frère.

Mourir est alors impossible

Construire des ponts

Entre ici et là-bas

Pour que cette si belle spécificité

Soit encore et encore

On n'a rien inventé de mieux que les religions

Pour ce délire égotique.

Globalement ce mal concerne l'espèce homme.

 

Le devoir de mourir

Mourir à ce que l'on a été

Mourir à ce que l'on a cru être

Que c'est toujours plus beau

Que toutes les idées que l'on peut s'en faire

Ce qui a été partagé, non grâce à soi

Non pour une si haute idée de soi

Nous ne sommes pas des entités séparées

Partagé à travers soi

Mourir pour qu'autre chose soit.

C'est accomplissement

Et pour cette existence

C'en est un, vraiment

Puisqu'en ce temps de la vieillesse

Ce temps de retourner à la source

Dissolution des agrégats

Il y a eu rencontre signifiante.

Ça c'est un sacré cadeau

Gratitude infinie

Dans toutes les directions. 

 

Stopper la suffisance

Que je ne suis pas grand chose

Cela l'enfant le savait déjà

Pas grand chose et pourtant

Être là...

Chaque matin, cet étonnement

Cet émerveillement

Devant l'improbable.

Qu'être là, c'est un chemin

Pas facile, oui cela n'a pas été facile

Être au bout maintenant

Le passage de relais.

Le travail en collaboration

Quand ça circule entre les personnes

Réunies pour une tâche

C'est rare mais cela je l'ai connu

Connaître c'est transmettre.