vendredi 17 octobre 2014

Le mariage

Cette sincérité que l'on ne doit qu'à soi-même, et qui ne se partage que dans la plus juste des intimités, du corps à corps, lorsque les parfums se rencontrent dans cette inter-pénétration sans tabou, où les distances n'existent plus.
Seule dans la maison, qui est habitée par toi.

Ni adieux, ni retrouvailles
C'est là, hors du temps.
Les jours passent, les nuits aussi
Et cela ne change rien.

Vie intérieure ?

Nous parlions de vie intérieure, mais de quoi parlons-nous si ce n'est de changer dans sa solitude ?
Il n'est que dans cet espace que je rencontre l'autre, tous les autres, en tellement, tellement d'intensité.
C'est physique, le processus intellectuel se trouvant réduit à sa plus simple expression dans ce chant vibratoire.
Cela dit : oh comme je t'aime.
Sans que je sache qui est ce "je", qui est ce "toi".
Sans que je puisse chercher à les identifier.
Sûrement que cela n'a aucune importance.

La profonde forêt

Cette part qui s’attache, qui pleure sur la douceur perdue… nostalgie
Elle a gardé en quelques malles, des objets, des mots
Peu importe le support
Souvenirs, de sensations, caresses
Dénaturation de ce mouvement de retournement en soi.
 
Cela semble nous abandonner
Et comme c’était un effort
C’est le goût du repos
Une image... vibrante...  une forêt profonde. 
 

Il n'y a de trahison que celle qui est librement consentie

Les mots peuvent-ils trahir cela qui est essentiel ?
En aucune façon !
Nous nous trahissons avec les mots, rien de plus
Et ce qui est trahi n'est que leurre
Masques grimaçants, divinités des temples du mensonge.

Les mots, couleurs, sons, lumières
Délivrent informations
Là où rien ne saurait être trahi.

Chacun est libre de rester à la lisière
Comme il est libre de pénétrer
La profonde forêt.


Ton parfum

La subtilité est une fleur, les fleurs sont infiniment subtiles
Pour leurs parfums, et ce n'est pas duperie, ni coquetterie
Des chemins secrets où se rencontrent les amants d'un jour
Dans le flux éternel des formes naissant et mourant.


jeudi 16 octobre 2014

Neti, neti... cela Est

Il y a quelque chose qui ne peut pas être détruit
Qui n’est pas de notre mental
Ni croyance, ni foi
On peut donc penser que cela est au-delà de nous
Mais c’est au cœur.
 
Cela ne découle pas d’un raisonnement
Ne peut pas être possédé
Ni être retenu dans les griffes de la peur
Ce n’est pas une production.
 
Silencieux… qui n’est pas de notre silence
Aucune attitude, aucun sentiment, aucune émotion
Émanant de nos personnes, de nos relations, n’interviennent
Cela n’habite aucun endroit, ni le désert, ni la montagne, ni la nuit
Cela Est… 
 

"Aimer sans rien attendre en retour"

"Aimer sans rien attendre en retour"
Qu'est-ce que ça veut dire ?
On se dit que c'est bien, que c'est comme ça qu'il faut aimer
On se dit, encore, que si l'on attend quelque chose en retour
Ce n'est pas de l'amour.


Mais, personne n'aime comme ça
Je veux dire qu'au niveau de la personne, tout attend quelque chose
La respiration attend le bol d'air
Le corps la nourriture
L'esprit le grain à moudre.


Ces mots évoquent-ils un pays à atteindre ?
Ou bien, un chemin, une direction ?
Quelque chose qui serait une plus grande récompense encore ?
Le sens par exemple, le sens de la vie qui sans cesse nous échappe ?


Ces mots lorsqu'ils ne flottent pas à la surface de l'esprit
Que l'information n'est pas retenue par ce qui ne peut la comprendre
Qu'elle s'intègre à la matière qui nous fait
Ne parlent que d'une chose : mourir
Mourir à l'idée que je pourrais savoir
Mourir à l'idée de ce que je suis
A l'idée que je suis une entité séparée
Mourir à l'espérance d'éternité.


Seul "ce" qui est dans la pleine conscience
De la mort, connaît "aimer sans attendre en retour".