J'avais
franchi ce pont et déjà le glissement, peut être depuis la veille
quand on m'avait parlé d'elle avec tant de commisération, qu'on lui
avait laissé le tampon que plus personne n'allait la voir depuis
qu'elle ne pouvait plus héberger les pèlerins. Mais au
fond quand les rencontres se font, c'est comme si elles étaient
inscrites dans le chemin de vie.
A
chaque fois, cette intimité immédiate, enfin plus que cela parce
que cette forme d'intimité je la ressens avec toutes personnes, les
humains, mais aussi les animaux, et les arbres, et les montagnes...
il n'y a que les humains qui s'en trouvent gênés, alors garder cela
secret. Plus ?
C'est
attendu, un rendez-vous qu'il est impossible de manquer, qui vient à
son heure sonnée, quelque chose s'étonne de cela, quelque chose le
sait. Quand je suis partie, je l'ai prise dans mes bras, elle
tremblait un peu, je crois qu'à cet instant, c'est sa mère qui la
prenait, elle petite fille, contre son cœur. Le vent avait fini par
répondre à son appel.
Là, le temps n'existe plus, c'est bien tous les temps en même temps...
J'aime beaucoup ton texte et tes poèmes. Une mémoire d'historien en moi, et des rencontres qui ont ressemblé à ça, avec des gens aussi extraordinaires.
RépondreSupprimerÉPHÊME
Oh oui, c'est extraordinaire, et encore ces rencontres avec des animaux, et même des arbres, des roches...
RépondreSupprimerIl est bien possible que si nous étions plus dans "l'attention", chaque instant serait de cette qualité de relation... il est bien possible qu'au-delà de notre inattention, tout soit rencontre...
Merci ÊPHÊME pour ce commentaire.
o)))
Elle s’appelait vraiment Mme Loublié, cette dame ?
RépondreSupprimerElysa
Oui.
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