Il
semble évident que l'homme est mu par un questionnement profond
dont les termes se sont pervertis en lui, si bien que le potentiel
qui s'offrait dans cette intention de connaissance se trouve dévié,
détourné avec les conséquences dont nous subissons tous les
effets. Le grand théâtre de la folie organisée fait le plein, chacun victime et bourreau.
Devant
ce constat on peut se dire que cela participe encore, et qu'après
tout notre vue est trop basse pour comprendre les tenants et les
aboutissants. Mais, cela n'est-il pas encore un renoncement ?
Après tant de tapage, d'enthousiasme, de cris de victoires, de
certitudes, d'arrogances, cela n'est-il pas l'acte le plus lâche qui
soit ?
L'équation
est là, partout, en chacun de nous. Ces termes sont mal posés ?
Hé bien soit, posons-les correctement !
Nous
aurions tort de penser que les erreurs nous condamnent, comme nous
aurions tort encore de refuser de les voir.
Voir ne se peut que
lorsque l'esprit, ni ne juge, ni ne justifie. C'est la condition
première que cette position en conscience pour qu'à nouveau ce qui
se présente soit neuf, c'est à dire énergie.
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