Ils
ont ronflé plus que de raison. Ce matin deux pèlerins ont failli se
battre à cause de ça. Dernier jour, Markus quitte demain le camino,
comme Rotraud, par petits bouts.
« J’y
crois pas quelqu’un m’a piqué mon bâton ! ». Nul besoin
de parler espagnol pour se faire comprendre sur ce coup-là. Mais
rien n’y fait toutes les recherches restent vaines, il a disparu.
La pérégrina est bouleversée, colère, refus, cette promesse
qu'elle lui avait faite !
"N’attache
pas ton cœur à ce qui se passe… ". Elle ne veut pas entendre,
elle veut son compagnon, silencieux il l'a accompagné partout en
tout. On lui en donne un autre, mais il est trop grand, trop lourd,
trop droit ! Elle va d’une humeur exécrable. Elle voit la porte
qui se ferme sans voir celle qui s'ouvre.
A
un arrêt le hollandais très sympa lui demande : « Est-ce que vous
êtes contente avec le nouveau bâton ? » Elle lève la tête,
celui-là est si doux, transparent. « Allez va, je serai contente avec toi !"
La pérégrina et Markus se disent adieu à Fromistra, il est triste, elle lui chante doucement : « N'attache pas ton cœur à ce qui se passe... qui passe, va ! ».
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Merci de vos commentaires