samedi 19 mars 2016

La horde

A peine vibre-t-elle cette petite conscience qu'une horde se présente, médecins, éducateurs, prêtres et spécialistes et non-spécialistes, chacun veut la dresser dans un sens, ou dans un autre.

Qui sont-ils ?

Je l'ai dit : médecins, éducateurs, prêtres et spécialistes et non-spécialistes.

Mais encore ?

Qu'est-ce que tu veux que je te dise ?

Tu parles de conscience qui s'éveille, tu la situes dans un milieu hostile, tu désignes des entités responsables de cette hostilité. Qui sont ces entités ? Des consciences plus évoluées ?

Ben non ! Des formes archaïques, pourvoyeurs d'interdits, gardiens du connu, police des états, des maîtres en disciplines, les voix du consensus, voilà !
Donc c'est comme les fourmis dès que les conditions sont là, elles rappliquent. La petite conscience s'éveillant cela commet une vibration, signal, condition de l'activation de la horde, dans le but d'empêcher toute forme d'éveil.

Mais pourquoi ?

C'est simple, toute forme d'éveil signe la fin de cet entre-deux monde, annonce que le passage va se fermer. Il faudra donc être d'un monde ou de l'autre d'une manière quasi éternelle. Enfin... disons pour fort longtemps, tellement qu'on ne sait pas le compter. Le monde d'en-bas où rien ne bouge, le monde au-dessus où l'évolution commence. Alors ces entités, qui pourraient s'éveiller et ne le font, n'ont de cesse de bâillonner, de récupérer, de détourner, etc., il ne faut pas que le passage se referme sur eux ! Question de survie.

Mais cela a pour effet de rendre plus forte la petite conscience.

C'est vrai, jusqu'à un certain point seulement. « Tout ce qui ne te tue pas te rend plus fort » cette "remarque" aura permis de se dégager de l'ancien monde (le vivant se nourrit du vivant), elle aura engagé dans le passage, mais si elle n'est pas dépassée elle participe de l'impossible éveil. 
 

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