samedi 22 octobre 2016

De l'abandon

Tout un pan de la falaise était tombé
En pleine ville
D'une manière qu'on ne pensait pas possible
Ce n'était pas un effritement
Et si cette terre haute existait encore
D'une bonne moitié elle avait été réduite en poussières
Qui recouvraient les immeubles, comblaient les rues.

Pas de cris, pas de pleurs
On allumait et éteignait la lumière à volonté
Et lorsque celle-ci qui survivait dans un placard exigu
Duquel elle n'avait rien entendu
Me tint ce discours :
« Il m'a abandonné, il disait pourtant, qu'il voulait bien mourir, mais pas partir sans moi. Hé bien voilà qu'il est parti et seule ici, il m'a laissée ! »
Je l'ai regardé bien profond pour lui répondre :
«  Mais enfin ! Il t'a attendue au-delà de ce qui est imaginable ! Ce corps de souffrance, tellement de souffrances, son esprit déchiré par l'amnésie, déchéance  ! Ne vois-tu pas qu'il ne pouvait pas t'attendre plus que cela? »

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