Pourquoi
donc avoir sacralisé le moment du repas ?
La
question même, en choquera plus d'un : « Bien sûr que la
nourriture c'est sacré ! On voit bien que tu n'as jamais
manqué ! »
Sacré
ou peur du manque qui fait que par superstition on vénère ce qui
pourrait venir à manquer ?
Tout
ce qui ne peut être remis en cause sans provoquer l'arrière garde,
est toujours intéressant à questionner.
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Le
manque, on pense aux famines, à la longue marche en quête de
nourriture, nous sommes conditionnés par ces images fixées à tout
jamais (par la répétition transgénérationnelle) dans nos mémoires, est-ce comme cela que l'on devient obèse,
que l'on meure de trop manger et de mal bouffe ? La peur, oui,
la peur !
Le
partage du pain, et on pense à Jésus, mon père signait de la
croix la miche, sauf que ! Quand le jésus a nourri la foule ce
n'est pas par le principe de la division qu'il le fit.
Multiplication ! Ce principe opératoire n'est pas de ce niveau
de conscience matérialiste qui nous occupe encore et encore, quand
le corps n'est rien d'autre qu'un appareil à digérer, à déféquer.
Les
habitudes, car rien ne se fait dans le monde des hommes, sans que
soit le partage (division) du repas. C'est quelque chose ! Repas
d'affaire, repas familiaux, les baptêmes et les mariages, et les
enterrements, repas dominical, le petit-déjeuner, le déjeuner, le
goûter, le dîner, etc. Incroyable ! Ils ne font que manger,
ils travaillent dur pour pouvoir acheter de quoi manger. Et nous
voici à l'ère de la consommation industrielle de viandes, de chairs,
de nourritures transformées, chimies et poisons.
– Mangez,
mangez mes frères et vivez ce moment pleinement, dégustez et
remerciez !
– Aïe !
– Quoi ?
– Ce
beau ragoût qui mijote en tant de savantes sciences, je l'entends !
Une vache appelle son petit, ils l'ont jeté à terre, ils... cette
viande pleure, se révulse de souffrances... mon dieu, est-ce
possible autant de barbarie ?
En revenir au temps de la modération, à l'élevage traditionnel, alors le respect de la nourriture, sans elle pas de vie !
RépondreSupprimerPrimo, le temps de la modération n'a jamais existé. Il y avait ceux qui faisaient bombance, et ceux qui manquaient et rêvaient de faire à leur tour banquet (de la viande, du gibier, des civets, le pot au feu, la poule au pot d'Henri IV). Le processus de consommer et donc de produire toujours plus, vient de cela en nous, éducation à la peur du manque, la mort défaite de la vie alors le sacrifice de la mort pour la vie !
RépondreSupprimerSecundo, nous sommes toujours plus nombreux, à vouloir toujours plus, évidence de la conséquence.
Tertio, le changement, jamais, ne se fait par un retour en arrière. Ce n'est pas une question de moral, encore que ! Élever pour se nourrir est une solution qui demande à être dépassée, l'homme est destiné à se nourrir de prana, ou alors il disparaîtra. Il suffit pour le comprendre de lire le livre ouvert de la vie.
Enfin, pour aborder sainement tout cela, il faut avoir compris que nous sommes, et créateur, et créature.
Ah oui, l'illusion qu'avant c’était mieux !
RépondreSupprimerNon seulement, rien ne permet d'affirmer qu'avant c'était mieux, mais encore l'évidence qu'aujourd'hui résulte de cet avant !
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