– Un
exemple, les enfants à l'école viennent de s'installer, les 9
autour de la grande table, tous du même âge, 7 ans, ils piaillent,
je parle, ils ne m'entendent pas, j'ai mal à la tête, etc.
Ça
bout à l'intérieur, je contrôle l'énergie le plus longtemps
possible, essayant de négocier avec les marmailles des conditions
pour se mettre au travail, sans succès. Je finis par élever la
voix, menacer, punir.
A
aucun moment, je n'ai admis que les enfants sont dans ce mouvement de
turbulence, admis que cela me met en difficulté. J'ai sauté à pied
joint, dans le déni, tendant vers ce qui devrait être, fuir cette
situation inconfortable qui remet en cause.
Alors
que dans l'acceptation de ce qui est, mouvement interne lié je pense
à l'amour, quelque chose d'autre devient possible et c'est la fin de
la violence sans qu'aucune volonté ne vienne s'en charger.
A
tout moment cela se peut, il n'est jamais trop tard.
– Il
y a dans tes mots présents une forme de prolongement à ma réponse
sur la souffrance.
Il
n'y a que l'amour qui puisse effacer, le réel lâcher prise est un
geste de cet « amour-là ».
L'amour
pour la vie et pour l'instant, l'amour pour ce qui est à vivre
déracine le germe de la violence, la souffrance en est un beau
aussi.
L'acceptation
est effacement.
L'effacement
est légèreté et spontanéité, liberté.
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