jeudi 2 mars 2017

De la société et de ses couleurs

« C'est la faute à la société ! » Tout y passait, ainsi c'est la société qui avait changé cette si gentille petite fille en cette adolescente... qu'est-ce qu'elle avait cette adolescente qui les dérangeait tant ? 
 
Il m'avait vue comme une gentille petite fille... Vrai je ne faisais pas de vague, je les gardais toutes à l'intérieur. Leur juge de dieu, dans le silence de ma langue mais pas de mon esprit, je le toisais, ne lui reconnaissant aucun droit à me juger. Mes peurs, je les affrontais seule, mes tendresses, mes questions, mes colères, tout à l'intérieur. Un monde parallèle vraiment, riche en vérité, en rôles aussi, dont celui du témoin silencieux.
Non, ce n'est la société qui m'avait changée, c'est la poussée des hormones qui permettait à tout ce qui avait été tenu dedans comme dans le ventre du volcan, de couler en laves rouges et fluides mais aussi en coulées pyroclastiques.
La société ?
Elle n'est que le résultat de toutes nos interactions, absolument toutes, à tous les niveaux où nous interagissons dans notre relation au monde.
Depuis des générations et des générations, des couches se sont soumises, laissées confisquer par le système pyramidale. Nos sociétés résultent de notre soumission à ce modèle pensé si fort par les puissants mais aussi par les faibles.
Cette adolescente rebelle jusqu'au bout des ongles, désespérée aussi, refusant ce système pyramidale avec ténacité, se dressait face à vous mes chers parents qui prétendiez décider de mon existence. Il fallait me soumettre, et dans le silence et dans les cris, et dans la joie et dans la souffrance, personne n'a jamais pu cela.

Que tous ceux qui ne sont ni apprivoisés, ni dressés, ni domptés, ni séduits bien sûr,  puissent se parler. Par la puissance du véritable échange produire une autre société, c'est encore ça l'art de rêver.

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