Dans
la nuit, le chien d'un voisin
Plus
bas dans la rue
Il
dort dans la cour, au moindre bruit
Il
a peur, alors il aboie
Il
aboie ainsi lorsque je me lève à pas d'heure
Et
qu'il m'entend et voit la lumière
Dans
la nuit les distances s'effacent.
Assise
dans le lit, ni je dors, ni je suis éveillée
Alors
j'y vais dans sa cour, et je parle à ce chien
« Qu'est-ce
qui se passe ? Comment ça va pour toi ?
Non,
tu n'es pas seul, je suis là moi »
Il
me regarde, comme il est triste !
Il
me montre sa vie misérable, qui n'est autre
Que
semblable à l'intérieur des têtes de ses maîtres.
Ouahhh,
c'est tout petit, tout rabougri
Murs
gris que viennent éclabousser des tâches de sang
Tous ces animaux qu'ils tiennent enfermés derrière la maison
Enfermés
entre les tôles, et qu'au petit matin, selon les besoins
Ils
tuent... Je sais cela petit chien, je sais...
Mais
je ne sais plus être triste, ce n'est pas moi qui fait cela
Ni
les juger, ni les justifier, c'est leur problème, c'est leur vie.
Mais
vous ! Vous les animaux, comment cela a-t-il pu vous arriver ?
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