Divine comédie

A celui, à ceux qui ont imaginé
Un enfer éternel pour les âmes perdues
Un manque en conscience, jamais assouvi
Jamais soulagé, en conscience
Gémir, pleurer, se tordre de douleur
Sans repos,
Supplices en punition
A ceux-là, je dis : vous êtes de grands malades
Et ceux qui vous croient, ou se laissent intimider
Le sont tout autant
Rien ne dure, tout se crée
Et créer ce décor où rien n'échappe à la damnation
C'est à éclater de rire !
Après quoi, le coup de la richesse de la culture ! 

Je peux vous parler du trou noir où toutes les douleurs
S'éteignent
Il n'y a pas de plus bas que la peur, qui fait naître ces images
En vous qui les croyez éternels.

Hans Memling