mardi 2 mai 2017

De la bête immonde

Un jour que je marchais sur le chemin, m'étais arrêtée aux abords d'un champ, il y avait là une sorte de puits … je cassais la croûte, tétais la gourde, lorsque surgit un homme pas content, pas content du tout ! "Qu'est-ce que je faisais-là ? D'où je venais ou j'allais, etc."
Je me levais et toisais le petit homme, lui tenant tête, refusant de lui montrer mes papiers, de quel droit ?
Il se mit à me raconter plein d'histoires, qu'il était maire de... (rien à foutre), que je pouvais très bien empoisonner l'eau du puits, que …
« Monsieur, je finis de casser la croûte et je reprends mon chemin. Appelez les gendarmes si vous voulez. Bonne journée à vous, bonne journée chez vous ! »

Bon dieu si quelqu'un avait droit à la peur, dans cette situation, parce que quand même ! Une femme toute seule sur le chemin !
J'ai fait comme j'avais dit, mon sandwich avait un drôle de goût, mais je l'ai fini, et j'ai pensé fort, fort, à tous mes frères et mes sœur, jeunes et vieux, sur les chemins de la belle de Navarre... et d'ailleurs ...
 


 


3 commentaires:

  1. http://galerie-brugier-rigail.com/wp-content/uploads/2016/02/gd2016-06-741x1024.jpg
    Guy Denning
    http://www.blog.stripart.com/art-urbain/guy-denning-street-art/

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  2. La peur n'est-elle pas une excuse? Une justification du racisme?

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  3. Cet homme n'a pas peur, il entend décider de qui passe sur ses terres puisqu'il s'agit de ça : des titres de propriété !
    Même la peur de perdre ses biens ne le concerne pas, tant est grande en lui la certitude de son "bon droit".
    C'est d'une grande violence, mais l'homme était aussi un couard, j'étais plus puissante que lui.
    En d'autres circonstances cette violence haineuse fait les crimes individuels et collectifs.

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