Un
jour que je marchais sur le chemin, m'étais arrêtée aux abords d'un
champ, il y avait là une sorte de puits … je cassais la croûte,
tétais la gourde, lorsque surgit un homme pas content, pas content
du tout ! "Qu'est-ce que je faisais-là ? D'où je venais ou
j'allais, etc."
Je
me levais et toisais le petit homme, lui tenant tête, refusant de
lui montrer mes papiers, de quel droit ?
Il
se mit à me raconter plein d'histoires, qu'il était maire de...
(rien à foutre), que je pouvais très bien empoisonner l'eau du
puits, que …
« Monsieur,
je finis de casser la croûte et je reprends mon chemin. Appelez les
gendarmes si vous voulez. Bonne journée à vous, bonne journée chez
vous ! »
Bon
dieu si quelqu'un avait droit à la peur, dans cette situation, parce
que quand même ! Une femme toute seule sur le chemin !
J'ai
fait comme j'avais dit, mon sandwich avait un drôle de goût, mais
je l'ai fini, et j'ai pensé fort, fort, à tous mes frères et mes sœur, jeunes
et vieux, sur les chemins de la belle de Navarre... et d'ailleurs ...
http://galerie-brugier-rigail.com/wp-content/uploads/2016/02/gd2016-06-741x1024.jpg
RépondreSupprimerGuy Denning
http://www.blog.stripart.com/art-urbain/guy-denning-street-art/
La peur n'est-elle pas une excuse? Une justification du racisme?
RépondreSupprimerCet homme n'a pas peur, il entend décider de qui passe sur ses terres puisqu'il s'agit de ça : des titres de propriété !
RépondreSupprimerMême la peur de perdre ses biens ne le concerne pas, tant est grande en lui la certitude de son "bon droit".
C'est d'une grande violence, mais l'homme était aussi un couard, j'étais plus puissante que lui.
En d'autres circonstances cette violence haineuse fait les crimes individuels et collectifs.