Nous
nous construisons aussi sur des souvenirs qui ne sont pas exacts, ou
plutôt chacun aura le sien. Et lorsqu'il y a souvenir
commun, c'est que ce dernier aura été rabâché par le groupe
familial, puis le clan, et encore plus tard le village, le pays,
c'est alors que les spécialistes s'emparent de l'affaire pour vous
faire une histoire commune.
Pour
ce qui est de l'église, les églises devrai-je dire, elles ont
toujours eu leur propre moyen de communication, on les appelle les
missionnaires. Missionnés pour annoncer "la bonne nouvelle". De
manière plus ou moins pacifique, et grande fut la violence, ils ont
envahis toute la planète. Et si la dictature n'a pu s'accomplir
totalement, absolument, c'est bien parce qu'il a eu d'autres églises,
d'autres confessions, d'autres religions, au sein même du
monothéisme. Comme les choses sont bien faites !
Il
fut un temps où les baladins et autres troubadours colportaient non
pas la bonne nouvelle, mais ces bribes d'une histoire à construire.
Il y eut encore les colporteurs et les crieurs publics dans les
villages, les chanteurs de rue, la presse régionale, nationale, les
infos à la télé, et maintenant l'internet.
Tout
azimut, la destruction, la remise en question, éclatement des
modèles, des systèmes de croyance, jusque dans l'intimité des
familles, et donc de la personne.
Étoile de Jéricho_web
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