Quand
le glissement se fait d'un esprit à un autre esprit
Tout
bavardage cesse véritablement, et c'est immédiat
Quand
la réponse se fait en l'autre tout surpris
Qui
ne sait pas pourquoi, mais vient vous raconter
Un
rêve et c'est une vision.
L'enfant
qui connaît le chemin
Un
autre chemin que celui barré par l'interdit
Et
c'est un guerrier qui tient la place
L'enfant
donc conduit par un passage connu de lui seul
Ses
aînés et avec ces deux-là la porte transgénérationnelle
Est
ouverte.
Sous-terre,
et l'on perçoit l'agitation de la cité en surface
Ne
pas faire de bruit, ils pourraient nous entendre et cela ne se doit
pas
Une
première cavité, obscurité éclairée de couleurs
Magnificences,
la traverser, ne pas s'arrêter
Une
seconde salle, toute blanche
Sol
translucide, et pourtant solide, vertige
Il
me parle de cette curieuse impression
Marcher
comme dans le vide.
Atteindre
un premier orifice, dans ce sol translucide
Des
corps et des corps, les uns sur les autres
Les
uns dans les autres, et défiant la raison
Il
est possible de voir que cet enchevêtrement de chair
Matière
bruissante, plonge toujours plus profond
A
côté un autre orifice
Des
cadres empilés en un ordre parfait
Aspiration, géométrie
de l'espace infini.
Kamila Szutenberg