mardi 3 décembre 2019

Dans un monde in-fini

Quand le glissement se fait d'un esprit à un autre esprit
Tout bavardage cesse véritablement, et c'est immédiat
Quand la réponse se fait en l'autre tout surpris
Qui ne sait pas pourquoi, mais vient vous raconter
Un rêve et c'est une vision.

L'enfant qui connaît le chemin
Un autre chemin que celui barré par l'interdit
Et c'est un guerrier qui tient la place
L'enfant donc conduit par un passage connu de lui seul
Ses aînés et avec ces deux-là la porte transgénérationnelle
Est ouverte.

Sous-terre, et l'on perçoit l'agitation de la cité en surface
Ne pas faire de bruit, ils pourraient nous entendre et cela ne se doit pas
Une première cavité, obscurité éclairée de couleurs
Magnificences, la traverser, ne pas s'arrêter
Une seconde salle, toute blanche
Sol translucide, et pourtant solide, vertige
Il me parle de cette curieuse impression
Marcher comme dans le vide.

Atteindre un premier orifice, dans ce sol translucide
Des corps et des corps, les uns sur les autres
Les uns dans les autres, et défiant la raison
Il est possible de voir que cet enchevêtrement de chair
Matière bruissante, plonge toujours plus profond
A côté un autre orifice
Des cadres empilés en un ordre parfait
Aspiration, géométrie de l'espace infini.




Kamila Szutenberg 

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