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lundi 22 mai 2023

Mort et naissance

 
Au sommet de la montagne, une colère terrible
Elle dévalait la pente armée d'une puissante épée
Tranchant toutes les têtes d’un geste précis
Celui du faucheur, droite, gauche
Les têtes dévalaient la pente
En bas, la plaine couverte de sang
Tous les sangs mêlés.
 
Un rayon caressa, derrière, là
Où la nuque se fait si têtue…
 
Je la vis, tomber à genoux
En chacun de ces corps décapités
Reconnaître ses frères, ses sœurs
Parents, enfants…
 
Ce n’est pas du remord, ce n’est pas de la tristesse
Elle a tout traversé, ne reste plus rien
Touche en elle la source
Il ne peut plus rien lui arriver
Tout est déjà accompli
Libre
Elle aime.



Interstellar


lundi 11 juillet 2022

"Tous les temps en même temps"

 
Après la clameur
Des cris d'effroi
Dislocations et craquements
Explosions et effondrements
Un profond silence
Tout reposait
Là.
 
Je t'ai vu, alors
Tel que je te vois en cet instant
Dans cette transparence de l'être
Nous n'étions pas séparés
Et tu n'étais pas seul
Juste témoin de cela
Depuis des temps
Sans commencement
Témoin.
 
Il n'y avait pas de peur
Le courage c'était avant
Quand il fallait tenir
Contre le mensonge
S'insinuant partout
En tout
Mal rampant qui ne dit pas son nom.
 
Et ce n'est pas qu'il n'en ait pas
Il prend tous les noms possibles et imaginables
Érigeant des institutions
Des systèmes puissants en conditionnement
Des nations et des états
Des religions.
 
Il n'y avait pas de peur
C'était déjà arrivé
C'était déjà fini.


mardi 21 septembre 2021

De notre maison

 

Nous marchons vers la maison du Père
Celle que nous n'aurions jamais du quitter
Puisque la sainte trinité est en chacun de nous.



Merci 

mardi 2 mars 2021

Les marées

Je ne connaissais plus le nom de ces bras de mer qui remontent dans les terres, je ne le cherchais pas, il y avait là à marée basse quelques barques le ventre à l'air. Derrière, un village perché, gradins de maisons, regardait la montagne sur l'autre rive. Brumes bleutées, se mariant avec les ocres des murs, et les eaux grises.
Le temps avait suspendu son vol, le village semblait désert, mais peut-être faisait-il nuit, je n'aurai pas su le dire.
 

Participation à l'atelier, écriture, Mil et Une


mercredi 16 décembre 2020

Etoile de noël

 

"Un alignement planétaire rare à ne pas manquer !"

La grande conjonction du 21 Décembre

Manquer ?


Mais que je la vois ou pas, elle aura lieu

Tout est lié, et l'information véritable

Ne passe pas, ou si peu, par le canal de la vue

Reliée au mental.


Les yeux non pas fermés

Mais posés, ni dedans, ni dehors 

C'est mieux...


mardi 28 avril 2020

Et des formes...


Nous marchions dans une montagne que je ne connaissais pas, d'autres creux, d'autres aplombs. Un éboulement au loin s'est produit. 
Au ralenti, c'est tellement puissant les roches et la terre qui dévalent la pente, et le télescopage avec ce groupe de maisons comme dans du beurre dit ! Les maisons se sont pliés les unes, sur les autres. Ce fut un rude effort pour grimper la pente afin d'atteindre le lieu et porter secours aux habitants.

Étrange lieu, étranges habitants, des corps étonnants, grandes chauves-souris de chair rose, ne pouvant se déplacer, par deux ils les transportaient, quelques unes rampaient.
Et dans le grouillement de la foule qui s'était assemblée, je tenais la porte de l'édifice écroulé.




vendredi 28 février 2020

De cette vision...

Alors, elle se dit qu’elle n’avait pas assez veillé
Qu’un court instant elle s’était absentée
L’air était si doux
Elle avait plongé dans l’onde claire
Écouté les oiseaux
Laissé le soleil caresser la peau
Et sur le chemin du retour…
Un pressentiment, puissant, terrassant
De ceux qui apportent les images
Qu’on tient loin de soi
Et qui pourtant surgissent là

Elle le vit s’enfoncer dans les marées
Elle poussa un cri
Qu’il n’entendit pas
A terre elle tomba
Comme la vague
Qui claque la roche

Mais déjà elle était debout
Quoi qu’il puisse arriver
Quelques soient les apparences
Elle ne ferait pas, en sa tête
En son cœur
Le non sens, le sans réponse

Et ce n’est pas le vide
Qui répondait
Mais une présence si vaste
De si beaux paysages
Libres sauvages.

Sans voix elle était
Ne connaissant aucun son
Pour dire ce qu’elle voyait là.




Judith Clay

mardi 3 décembre 2019

Dans un monde in-fini

Quand le glissement se fait d'un esprit à un autre esprit
Tout bavardage cesse véritablement, et c'est immédiat
Quand la réponse se fait en l'autre tout surpris
Qui ne sait pas pourquoi, mais vient vous raconter
Un rêve et c'est une vision.

L'enfant qui connaît le chemin
Un autre chemin que celui barré par l'interdit
Et c'est un guerrier qui tient la place
L'enfant donc conduit par un passage connu de lui seul
Ses aînés et avec ces deux-là la porte transgénérationnelle
Est ouverte.

Sous-terre, et l'on perçoit l'agitation de la cité en surface
Ne pas faire de bruit, ils pourraient nous entendre et cela ne se doit pas
Une première cavité, obscurité éclairée de couleurs
Magnificences, la traverser, ne pas s'arrêter
Une seconde salle, toute blanche
Sol translucide, et pourtant solide, vertige
Il me parle de cette curieuse impression
Marcher comme dans le vide.

Atteindre un premier orifice, dans ce sol translucide
Des corps et des corps, les uns sur les autres
Les uns dans les autres, et défiant la raison
Il est possible de voir que cet enchevêtrement de chair
Matière bruissante, plonge toujours plus profond
A côté un autre orifice
Des cadres empilés en un ordre parfait
Aspiration, géométrie de l'espace infini.




Kamila Szutenberg 

mardi 25 juin 2019

Une autre pièce du puzzle

Une fois tu m'es apparue vision de lumière
Tu avais forme humanoïde, un être grand et mince
Et tellement, tellement silencieux.

Je dormais, et aussi je ne dormais pas
J'étais à tes côtés, nous revenions d'un ailleurs
Dont j'ignore tout ; pas de porte dans le mur
Et pourtant c'est là que je nous voyais
Que je te voyais.

Et puis, tu as tendu le doigt
Toujours tellement silencieux
Au bout de ton doigt, je voyais la chambre
Mon lit, et moi dans le lit
Vision étrange, le teint gris, des cernes profondes
Et pourtant émanait de ce visage une belle lumière.

Le doigt, c'était aussi : « Retourne là-bas ! »
Et dans l'instant, être à nouveau ce corps
Et voir une toute petite lumière rouge
S'éloigner, s'éloigner et disparaître
Toujours dans le même silence
Et là j'étais réveillée.

Aucun trouble, aucune excitation
Grande paix silencieuse
Et la vision tellement vivante, sans question.


 

 Quint Buchholz

lundi 19 novembre 2018

Elle me disait...

Prends les petits, prends les petits avec toi, et pars !
Prends les petits, accompagne-les, fais-les passer
Moi, il me faut rester, fermer la marche...
C'est comme ça !
Je vais pleurer un peu, ne te retourne pas. 

Forte je suis, vraiment !
Au fond de moi invulnérable
Je connais l'autre issue, à l'opposé
J'y serai pour le grand retour. 



 

dimanche 18 novembre 2018

Dans la nuit froide...

Marcher dans la nuit froide, en un brouillard opaque
Marcher dans un manteau bien chaud, emmitouflée.

Petits pas, ne pas trop brasser l'air si froid
Petits pas rapides, se presser, il fait si froid.

La porte s'ouvre, ohhh qu'il fait bon dans cette maison...



Verevkina Marianna Vladimirovna - House with a lantern, 1913.

mercredi 31 octobre 2018

De la vision toute intérieur !

C'est un parfum, mais comment expliquer cette perception
Qui ne passe pas par les sens courants ?
Des images apparaissent et disparaissent sur l'écran de l'esprit.

Ce n'est pas moi qui fait cela
Cela se fait dans la juste attention
Celle où rien ne se sépare
Tous les sens en même temps.

La vision intérieure n'est autre qu'une forme de communication
Avec ce que nous nommons l'au-delà et qui est l'inconscient
C'est elle qui se manifeste dans les rêves.



Rachel Ruysch

dimanche 28 octobre 2018

Conviction profonde.

Deux ouvertures, l’une vide, l’autre pleine
Ce qui se vit dans toutes relations
Sauf à produire le lien, le lien véritable.

Au-dessus ça parle, les gens, la ville, la rue
Ce monde bruyant c’est la raison, le petit mental
Inutile d'attirer leur attention !

Gratter le sol, pour découvrir l'ouverture
Qui révèle le lien entre tous les corps
Oui, gratter... ça gratte.

C’est l’enfant qui montre le passage
Alors que le chemin est barré par le vieil homme
L'ancien, le gardien, le despote. 



Michael Goh

dimanche 7 octobre 2018

Il a dit ...

Il a dit : « Je reviendrai, et vous ne me reconnaîtrez pas »
En effet !
Ni en l'autre, ni en soi.

Pourtant...
Souvent, et là plus encore, en toi je le vois...
Ton visage émacié
Si vulnérable et si puissant, en même temps. 
  


 James Tissot

mercredi 18 juillet 2018

De très loin... on les a entendus..

De très loin, on les a entendus arriver
Grondement sourd et cadencé
Enflant de tous côtés
Dans toutes les directions.
 
Puis des cymbales vinrent frapper l'air
Et marquer des arrêts dans la progression
Des lourdes machines de guerre
Comme un répit dans l'accomplissement de l'inexorable.
 
Une dernière fois, ils, elles, se remirent en marche
Et là, impossible d'en douter, le moment était venu
Le ciel, la terre, les abysses résonnaient de ce vacarme
Harmonique... oui, cela était beau. 



Déjà publié ici 


Tous avaient fui... bien avant...

Ils allaient, sans visage, en des corps de loques
Droits pourtant, sans faillir, puissants et déterminés
Tous avaient fui bien avant qu'ils apparaissent
Comme un point se détachant de l'horizon
Moi, j'avais usé tous les fils de la corde de ma peur
Je restais là, muette, à les regarder passer
Transparents en leur forme et tellement sonores
Cette musique traversait, vrillait, emplissait
Vibrait la matière mentale de l'univers tout entier.

Déjà publié ici


Dimitar Marinski

lundi 2 juillet 2018

De très loin... on les a entendus..

De très loin on les a entendus arriver
Grondement sourd et cadencé
Enflant de tous côtés
Dans toutes les directions.
 
Puis des cymbales vinrent frapper l'air
Et marquer des arrêts dans la progression
Des lourdes machines de guerre
Comme un répit dans l'accomplissement de l'inexorable.
 
Une dernière fois, ils, elles, se remirent en marche
Et là, impossible d'en douter, le moment était venu
Le ciel, la terre, les abysses résonnaient de ce vacarme
Harmonique... oui, cela était beau.


Déjà publié ici 



Olli Kekäläinen

mercredi 25 avril 2018

Une bulle ...

Une bulle traverse la ville...
Cela ne parle pas d'espoir
Qui porte le germe du désespoir
Cela ne parle pas d’ascension
Qui porte le germe de la chute

Une bulle traverse la ville …
 
 
 Beeple Art digital

mardi 24 avril 2018

De l'image

Un village désert, là-bas
Dans cette lointaine Amérique
Balayé de poussière,
Une porte claque.

Elle ne cesse de claquer…
La pousser cette porte
Entrer
S’asseoir.


Kertesz 1926 Carnival

mardi 5 septembre 2017

Vue du ciel...

Un oiseau bat des ailes
Sur son ventre le courant
D'air porteur
Sous son ventre immensité
Des déserts, des océans
Une côte, une ville
Une route toute droite
Constructions étranges
Tout au bout là-bas...