L'homme
créateur se détache un moment des convenances et au fil d'un flux
dont il ignore tout ou presque, avec ce qui lui a été donné et la
vie l'aura poussé à travailler, affûter cet outil, l'homme
créateur fait jaillir la lumière ou l'ombre qui habitent le monde.
Il
fouille, il gratte, et j'entends la toile crisser ou encore murmurer
sous la caresse du pinceau, comme j'entends le souffle d'un expire si
profond moduler des notes. Et elles dansent ces notes, s'enlaçant,
se séparant, s'élevant, retombant, dans un soupir. Parfois un Han
puissant, mais tout aussi bien, un silence, et là, l’œuvre
jaillit, elle n'appartient plus, c'est du pure partage, communication
dans toutes les directions et c'est bien à travers tous les temps.
Ce
n'est pas "l'objet" obtenu qui importe, c'est ce qui aura été
transmis comme informations dans une mémoire au-delà et en-dedans de
ce que les esprits retiennent pour ce temps d'aujourd'hui.
C'est peut être là le véritable sens de la transmission...
RépondreSupprimerJe le pense oui !
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