jeudi 10 août 2017

La porte

Nous avancions avec précautions mais sans peur
De ces longs tunnels s'enfonçant toujours plus profondément
Des sons étranges, certains sourds en des vibrations telluriques
Parfois métalliques et proches
Des bruissements d'ailes gigantesques, nous frôlant
Des voix en des langages inconnus plaintes et menaces confondues
Se confondant, et les cris, des cris de victimes sombrant dans l'effroi.

Nous avancions... bruits de serrures et de portes s'ouvrant, se refermant
Des ascenseurs en des moteurs démarrant, s'arrêtant
Mais nous ne voyons toujours rien, ce bruitage ne faisait que se rapprocher
Et s'éloigner et enfin céder devant un bruit de fond plus régulier, plus ordonné
Trouvant son apothéose dans des glougloutements, en ronds s'élargissant
S’élargissant encore, et là, brusquement plus aucun son, plus aucune vibration
Le silence, un silence à couper au couteau. 

Nous avancions encore, sans peur. 

 


 

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