"Il
m’est égal de lire que le sable est chaud
J’aimerai
que mes pieds nus le sentent.
Petit
temps de nostalgie."
Ces
quelques mots en encart
Dans
un coin de la carte qu’elle m’envoie
Au
téléphone, j’ai entendu sa voix …
Ils
se souviennent et leur vie n’est plus que regrets
De
ce qui s’éloigne toujours plus
Est-ce
pour ça qu’ils vivent si longtemps ?
Même du fond de sa tristesse
Elle
cherche encore à me faire porter le chapeau
Moi,
qui suis partie… si loin
Mais
loin était déjà, dès le premier instant.
Mes
petits vieux, comme j’aimerai que vous puissiez voir
Tout
est là, si beau…
Ces
étendues sauvages où le sable n’est jamais froid.
Mais,
ils ont peur !
La
tête tournée vers tous ces hiers
Sacrifiés
au mensonge
Qu’on
sera encore là, toujours là !
Mais,
ils ne veulent pas
Ou
bien, ne peuvent pas…
Rien
ne saura changer cela
Qui
déjà n’est plus.
Le
matin s’est levé
Tout
neuf
Sous
le regard d’un dernier croissant de lune
Saluant
le triomphe de Vénus.
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