samedi 17 février 2018

Le fleuve

Le vivant, meut le fleuve
Ici, elle le fera creuser
Là, elle l’oblige à se discipliner
Puis le laisse atteindre la vaste plaine
Où les animaux libres viennent s’abreuver
Au bout du bout il lui faudra sauter
Par-dessus le vide en cascades impétueuses
Vacarme des enfers dans un spectacle si beau.
 
Le regard est imparfait qu’il ne voit qu’un aspect
L’eau est la terre aussi, qui sous son effet, travaille
De grottes profondes, de ravines et de gorges
Déplacements incessants de matières
Jusqu’au rivage, en ces plages de sable fin
L’eau est l’air aussi, qui transporte inlassablement…
 
La raison est imparfaite qu’elle ne peut dire
Que des effets
Ce qui n’est déjà plus. 


Zambie

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