lundi 26 mars 2018

L'avocatier dans la cour


Celui-là me dit qu'il avait planté un noyau d'avocat, un avocat bien gros, bien goûteux. Le noyau germa, donna une tige, et l'arbre grandissait. Cinq ans plus tard, l'arbre avait bien profité mais ne donnait toujours pas de fruit.
L'homme entendit dire qu'il fallait parler aux plantes, alors me raconte-t-il : « J'ai été dans la cour, j'ai fait attention que personne ne me voit et j'ai parlé à mon avocatier, je lui ai dit que si l'année prochaine il ne me donnait toujours pas de fruit, je le couperais ».
L'année suivante l'avocatier lui donna quelques fruits, petits, sans goût. Alors l'homme s'adressa à l'arbre dans les mêmes termes. L'avocatier lui donna un seul fruit à peine plus gros, et toujours aussi peu goûteux. L'affaire en est là quand il me parle, une dernière fois il a menacé l'arbre, et c'est, me dit-il, la dernière fois !

Grand dieu ! Que n'as-tu compris mon frère, que parler aux plantes, c'est comme parler aux enfants, les menaces ne produisent pas de bons effets, loin de là ! 
Tout au contraire ! Tout à l'envers !



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