mardi 22 mai 2018

Et le chemin passait-là

Elle avait quitté les vastes plaines
Où l’homme avait construit les cités
Depuis des jours, elle gravissait la montagne
Routes, chemins, en lacets
Des jours, des mois, des années, des vies
A suivre ce tracé, larges virages
A droite, à gauche
Dans la fatigue du nez collé aux pas
Dans la découverte de si beaux paysages
Tous les temps se succédant, froid, chaud
La soif, et puis mouillée jusqu’aux os
Et puis surgissant de nulle part
L’arrêt commandé par le corps
Et autre chose, invisible présence.

Points de vue embrassant toute la vallée
Grottes profondes et fraîches
Ruines tapies, sous-bois herbeux
Retrouver dans l’instant
Le goût de l’éternité
Et chaque soir, ce repos accordé
Moments de joies paisibles offerts.


Lorsque les choses importantes approchent
Cela se sait, l’esprit devient silencieux
Et le corps en alerte
Non pas tendu
Si vivant.

Elle avait atteint un plateau
Où la marche était aisée
Quand cela surgit au loin
Un sommet culminait
Les yeux devinaient une sente
Sur le dos de la bête
Toute droite, comme une échelle
De la terre au ciel.

Elle stoppa net
Elle savait que le chemin passait là.



  BÁSICOS DE LA TOMA DE CONCIENCIA

2 commentaires:

  1. Merci... je crois que j'ai marché avec toi, j'ai vu cette pente si ardue !

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Merci de vos commentaires