La
différence entre la folie psychiatrique, et la folie créatrice ?
Oui,
j'en vois une, décisive, facile à reconnaître.
C'est
que la première est cause de beaucoup de souffrances !
Souffrances
tues le plus souvent, le plus longtemps possible
La
seconde est … si douce, tant qu'on n'y touche pas !
L'idiot
du village qui ne ferait pas de mal à une mouche
Celui
qui n'a jamais rien à défendre, telle la souche il accueille
Celle
qui se donne toute entière, au-delà de ce que la raison commande.
Bien
sûr, la souffrance n'épargne personne, mais... là où la création
est possible, circulation des énergies, elle ne sait pas durer, elle
ne sait pas recoquiller l'être jusqu'à l'étouffer, elle ne sait
murer, terrer, taire.
Et
si parfois elle fait verser quelques larmes, c'est rédemption, au
cœur, à l'âme, et c'est partage pour le monde. Celui qui demande
à naître, à chaque instant, mort et naissance et mort encore...
cela est sans souffrance... flux et reflux, plaisir intense.
Même
lorsque l’œuvre créatrice se fait cris, hurlements, rugissements, c'est l'écho
d'un monde à l'agonie (qui osera dire que Non !), le peintre, l'artiste des couleurs, des mots, des lumières, des notes de musique, des silences, lui est au-delà, il témoigne.
Et son témoignage participe de la résolution, c'est certain !
Martina Stipan
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